La danse infernal

Salut ! Moi, c'est Véronique et j'ai 16 ans. Je viens de perdre toute ma famille dans un accident de voiture et étrangement, j'avais décidé de ne pas les suivre cette journée là. Vous pouvez bien sûr vous doûter que ce n'est pas facile de se retrouver seule du jour au lendemain. Toute de même, si c'était que ça, j'en serais bien soulagée. Donc, comme je vous l'ai dit, j'ai 16 ans, bientôt 17 ans. J'ai eu mon permit de conduire officiel, il y a une semaine de cela, mes parents sont mort le lendemain. Je suis maintenant assise dans ma chambre à essayer de tout comprendre. Je vous le dis, le malheur est sur moi et il ne semble pas prêt à repartir.

À la suite du décès de mes pauvres parents, que je croyais innocents et victimes de cet accident, j'ai apprit qu'ils me cachaient bien des choses. Je n'ai pas apprit leur mort par un policier, comme je le croyais au départ. Non, c'était plutôt le chef d'une bande de rue, enfin c'est comme ça que je l'appelle. Il m'a apprit que mes parents étaient victimes du casino et qu'ils avaient accumulé une énorme dette envers lui et que j'hériterais de ce beau montant. Bien sûr, ça veut dire que je devrai tout rembourser. Je l'ai toujours su que de déménager à Montréal était la chose la plus stupide que nous ayons fait. Je devais maintenant rembourser un million de dollars à ce gars que je ne connaissais pas. Cet homme, prénommé Jean-Louis, m'a assuré que je n'aurais pas à me préoccuper d'où j'allais vivre, qu'il allait me loger à un appartement tout près de mon école, qu'il allait payer mon loyer. J'eus alors une impression que la dette allait vite augmenter, mais il m'assura que non. Alors, sur le bord des larmes, je lui ai dit que j'allais tout faire en mon pouvoir pour le rembourser. Il m'assura que tout irait bien, me souhaita bonne journée et raccrocha après m'avoir laissé ma nouvelle adresse et le lieu où je pourrais le rejoindre pour payer. J'eus alors l'idée de contacter le notaire, afin qu'il m'informe de mon héritage. J'espèrais que ça aiderais à rembourser, mais je m'abstint de lui expliquer pourquoi je criais, alors qu'il m'annonça que j'avais simplement la voiture de mes parents en héritage et leurs effets personnels, aucun argent. Je ne pouvais pas lui expliquer que je devais rembourser un homme avec cette argent, puisque ce devait rester confidentiel. Le notaire prit quand même le temps de m'expliquer que les économies de mes parents serviraient à effacer la dette pour la banque, ce qui me découragea encore plus. Je ne pouvais même pas me faire à l'idée, j'étais maintenant toute seule dans cette affaire. Puisque mes parents ne m'ont pas laissé de famille sur terre, tous morts. Je me mis à penser que j'attirais la morte presqu'autant que la peste. Je vous explique. J'adore les animaux et j'en ai eu au moins vingt différents. À chaque fois, il finissait par mourir d'un accident. Mon ancien petite copain, lui, est mort d'un accident de moto, tout en tuant sa maîtresse, qui était une de mes cousines. Vous savez quoi ? Je ne me souviens même pas d'un seul moment de ma vie où j'ai pu voir du soleil, avoir du bonheur. Je dois faire changer le vent de côté. Après tout, je suis maintenant toute seule et je n'y peux rien.

Ça faisait deux semaines que mes parents sont décédés. L'enterrement a eu lieu que quelques jours après, ça m'a obligé à tourner la page afin de me concentrer qu'au présent et à l'avenir. Je me suis trouvée un travail de fin de semaine. Mon patrin, Jules, n'a pas pu résister à mes beaux yeux, c'est ce qu'il m'a dit alors que j'étais engagée. On ne peut pas dire que serveuse dans un petit restaurant est ce que j'aime le plus, mais je n'ai pas le choix et c'est quand même bien payant. Sinon, comble des malheurs, je l'espère bien, c'est ma première journée d'école. J'ai récupéré tout ce qui m'appartenait dans ma maison et je les ai apporté dans mon nouveau chez-moi. C'est un bel appartement, je ne peux pas le nier ! Je risque d'être super bien ici et c'est décoré à ma façon, pas à celle de mes vieux. Je les adorais quand même, mes parents, mais en prenant ça ainsi, c'est moins triste, car je déteste verser des larmes ! Voilà, je suis maintenant dans ce transport jaune que je déteste tant, en direction de ma nouvelle école. Et oui, je devrai m'intégrer dans une nouvelle école et ça m'embête au plus au point. Les gens de mon autobus sont très acceuillants. En faites, les gars semblent plus concentré sur mon physique que sur le fait que je suis nouvelle. Tandis que les filles me posent plein de question sur moi et ça commence sérieusement à m'énerver. Si je serais riche et que le gaz ne coûterait pas si cher, je serais allée à l'école avec ma voiture. En plus, elle est quand même jolie. En parlant de jolie, c'est peut-être la seule chose que j'ai eu d'heureux dans ma vie jusqu'à présent, je suis belle. Je ne cherche pas à me vanter, mais on n'arrête pas de me le répéter et je suis d'accord avec ça. Je ne suis quand même pas ce genre de fille qui va avoir plus de petit ami dans sa vie que de cheveux, mais le fait que je m'apprécie comme ça, ne peut pas me nuire. J'ai coutûme de dire que si je le fais pour moi et que ça ne fait pas de tord aux autres, c'est correct.
- Salut jolie dame, dit un jeune garçon, en prenant place à mes côtés.
- Je ne suis pas une dame. Répliqu'ai-je, un sourire aux lèvres, afin de lui montrer que ça me faisait rire.
- Comme tu veux. Alors, dites-moi votre nom.
- Cesse tes belles façons ! Suffit les politesses et appelle-moi Véro.
- Cool ! J'adore ce nom. Alors, moi c'est David.
- Au complet, c'est quoi ?
- Desrosiers, de mon nom. Et toi ?
- Tu retiens bien ta leçon. Alors, moi, c'est Véronique Lemay. Contente de te connaître, beau jeune homme !
- Alors, tu me trouves beau.
Je me sentis rougir. Il avait raison, je le trouvais beau comme un dieu, mais j'aurais dû me retenir. En tout cas, maintenant il sait que je suis une fille direct et c'est bien mieux comme ça. Lorsque je relevai les yeux, afin d'y répondre, il semblait me regarder avec un grand intérêt.
- En tout cas, il est facile pour moi de dire que tu es jolie, me dit-il. Même très belle, ne serait pas exagérée.
- Alors merci. Et bien, je mentirais si je disais que tu es laid, alors avec de la logique, on devine que je te trouve beau.

- Ça m'aurait surpris que tu dises le contraire.
- Non, je ne crois pas. On ne sait pas du premier coup d'oeil qui peut m'attirer. Tant qu'à ta façon de me regarder, il est clair que tu n'as pas souvent vu une belle fille comme moi.
- Tu as une bonne estime de toi, c'est un avantage, de mon avis.
- Un avantage pour quoi ? Demandai-je, amusée par la tournure de la conversation.
- Et bien, pour plaire aux autres. Tu es nouvelle, il te faudra bien avoir des amis. Puism c'est ce qui fait que t'as un avantage, me dit-il, en me faisant un clin d'oeil.
Je le regardai encore un bon moment, puis je ne pu m'empêcher de me demander quel genre de filles attirait ce beau David. Je me doutais qu'il était déjà avec une fille, qui devait être très jolie, mais la question demeura dans ma tête jusqu'à l'école. Lorsque j'entrai dans le grand hall, David me prit par le bras, car il semblait vouloir me parler.
- Hey Véro ! Tu peux quand même avoir la gentillesse de m'attendre.
- Oui, bien sûr. Je pensais simplement que tu irais voir ta copine ou encore tes amis. Je ne voulais pas t'embêter parce que je suis nouvelle.
- Je vais te dire qu'il est normal pour un gentleman, comme moi, d'aider une nouvelle à s'intégrer dans son école, surtout si elle est jolie. Par la suite, je n'ai pas de copine et mes amis peuvent attendre.
- Tu sais que tu es vraiment gentil et j'accepte ta compagnie.
- Ça me fait sérieusement plaisir, me dit-il en souriant.
Je dois vous avouer que j'étais aux anges ! Depuis la mort de Jérémie, mon ancien amour, je ne m'étais jamais sentt apprécier par un gars. Je me suis dit que c'était la meilleure chose qui pouvait m'arriver. En faites, d'avoir un ami à qui nous pouvons nous confier est tellement bienvenue dans une vie, surtout comme la mienne. C'est vrai que c'est vite dire que David pourrait jouer le rôle, mais lorsque je lui parle, je le ressens que c'est une personne de confiance. Ça pourra peut-être m'aider à un peu oublier que ma vie est un pure délire et que je la déteste.
- Tu sembles pensive, me dit-il, alors qu'on attendait pour avoir nos horaires de cours.
- Je sais, me contentai-je de répliquer. Ça m'arrive parfois.
- T'es donc une rêveuse.
- Je n'irais pas jusqu'à dire ça. J'aime bien penser parfois, mais pas tout le temps puisqu'en générale, ça réussit juste à me déprimer. Alors, je me contente de faire ma vie sans trop y penser.
- J'ai l'impression que tu n'as pas la vie facile. J'me trompe ?
- En faites, pas du tout. Seulement, je n'en parle pas, je ne voudrais pas que tu me prennes en pitié.
- Je comprend, puis nous nous connaissons depuis peu, nous avons encore du temps devant nous pour raconter nos vis. D'ici là, je te promet de ne pas te prendre en pitié pour quoi que se soit. Je suis quelqu'un de sincère, alors tu peux me croire. Pour le moment, j'ai bien hâte d'avoir mon horaire.
- Ouais et j'espère que les profs ne seront pas trop nul.
- Ici, ils le sont tous ! Il faut plus que t'espère avoir une bonne classe pour pouvoir mener la vie dure à ces maudits profs !
- T'as raison.
Ouais, j'ai bien l'impression que ce David me plait. Ça m'aurait étonné qu'il soit du genre à faire tous ses devoirs et à vivre dans ses livres, mais j'ai apprit qu'il ne fallait pas se fier à la première impression. En tout cas, celle de David est vraiment bonne. Puis, le regard qu'il a lorsqu'il me regarde, ça me rend folle. C'est presque comme s'il cherchait à lire en moi, comme s'il voulait me connaître en me regardant. C'est peut-être n'importe quoi, mais ça reste que c'est vraiment intense. David passa devant moi et lorsqu'il eut son horaire, il se plaça tout près de moi, en regardant sa feuille, afin de m'attendre. En vérité, je me fichais un peu de ce papier, car je ne connaissais aucun prof, mais j'avais hâte de voir si je serais dans le groupe de ce David. Je me mis à parcourir les mots afin de trouver le numéro de mon groupe. Je suis dans le 44, je me fou du nombre, mais David est dans lequel lui ? Je me relevai la tête et constata qu'il me regardait encore avec son fameux regard, qui pouvait en faire tomber plus qu'une.
- T'es dans quel groupe ? Me demanda-t-il finalement.
- Le 44 et toi ?
- Nous ne sommes pas dans le même groupe, moi c'est le 48. Dommage.
- Ouais, répliquai-je, en faisant attention pour qu'il ne comprenne pas que j'étais vraiment déçue.
- Si ça ne t'embête pas, j'irais voir si mon ami est dans mon groupe, me dit-il, en pointant un beau jeune homme un peu plus loin.
- Il n'y a aucun problème pour moi.
- Tu peux venir aussi, je vais en profiter pour te le présenter.

Je fis un léger signe de tête pour montrer que j'étais d'accord et je me sentis fondre lorsqu'il afficha un énorme sourire. Cela réussit à me réconforter, ce n'était pas si grave qu'on soit dans des classes différentes, ça ne nous empêche pas de se voir entre les cours et peut-être même après. David ,me prit alors par la main, ce qui me surprit. Il m'entraîna comme ça jsuqu'à ce que nous soyons près de son ami. Celui-ci me regarda, il devait se demander qui était la fille que son ami tenait par la main. Ouais, ma main était toujours dans la sienne, c'est à croire qu'il a une crampe et qu'il ne peut plus ouvrir sa main. Je dois avouer que ça ne me déragne pas du tout, mais pourquoi ils ne parlent toujours pas ces deux là ?
- Salut David, se décida le beau jeune homme.
- Pierre, je te présente ma nouvelle amie, Véro. Véro, c'est mon meilleur ami, Pierre Bouvier, dit alors David.
- Salut, dis-je tout simplement à l'intention de Pierre, ce beau Pierre.
Je me demande si tous les gars de cette école sont aussi beaux qu'eux. Je ne sais pas, mais j'ai l'impression que je suis bien tombée en rencontrant David. En plus, ma main est toujours prisonnière de cette main si douce. Je n'ai jamais été aussi heureuse que maintenant, ça me fat un peu bizarre en dedans de moi. J'imagine que ça va se replacer avec le temps et je vais m'y habituer. J'étais encore perdue dans mes pensées et j'ai presque manqué le meilleur de la conversation des deux gars, même si elle venait à peine de débuter. En faites, Pierre venait de dire qu'il était dans le groupe 44. Je sais, c'est bien mon groupe.
- Comme Véro, dit alors David. Elle est également dans le 44.
- Tu as une sacrée chance ! S'exclama Pierre, me surprenant.
- Ah vraiment et pourquoi ? Lui demandai-je.
- C'est toujours de la chance d'être dans ma classe, car j'ai le don de rendre les heures de cours moins ennuyantes.
- C'est rien comparé à moi, mais apparemment, tu vas devoir te contenter de lui, dit à son tour David.
- Il dit n'importe quoi, il ne faut pas l'écouter, réfuta le beau Pierre.
- Ne vous chicanez pas pour moi ! Je saus que David, t'es déçu de ne pas être avec moi et je comprend. Puis, Pierre, ne fait pas chier ton ami, dis-je sans trop réfléchir aux conséquences de mes paroles.
Je ne sais pas ce qui m'a prit, mais une bonne chance, j'ai seulement réussit à déclancher un rire générale. D'ailleurs, plus j'y pense et plus je me rend compte de ce que j'ai dit et ce n'est pas drôle.
- Au fait, pourquoi on rit déjà ? Demanda David, comme s'il avait lu dans mes pensées, il m'étonnera toujours ce gars.
- Juste parce que je sais que vous êtes fou de moi, dis-je en haussant les épaules.
- Juste ça, dit alors Pierre.
- Crois-tu qu'elle dit vrai ? Demanda David, en s'adressant à Pierre.
- Je blaguais, répliquai-je, avant que Pierre réponde. C'est juste pour m'amuser, il faudra m'excuser, ça m'arrive parfois.
- Ne t'excuse surtout pas, fais seulement attention ! Répliqua David, en riant.

- Très drôle! Répliquai-je ironiquement.
- Ce n'est pas vrai, ne le prend pas mal, voyons, dit David, qui semblait vouloir se ratrapper. Tu es parfaite comme tu es, ne fais pas attention avec nous! Nous faisons juste retrouver en toi un peu de notre personnalité. N'est-ce pas Pierre ?
- Il a raison, approuva celui-ci.
À ces mots, je leurs fis un des plus beaux sourire que je pouvais faire. Il me plaise bien ces garçons... en amie bien sûr ! Rien de plus, rien de moins. Il ne faut pas croire que je suis prête à entreprendre une relation ! De toute façon, ces garçons sont trop stupides pour que ça puisse marcher avec moi. Ils sont mieux de ne pas se faire des illusions, ils risquent d'être déçu ! Et maintenant, je fais quoi ? Chose est sûr, c'est que ces gars ne sont pas très bavares ou bien c'est qu'ils sont en ma présence. Peu importe, ça commence à m'agacer qu'ils me regardent sans rien dire.
- Quelqu'un peut me dire à quel heure commence les cours ici ?
- Il faut être rendu à son cours à 8h15, répondit David.
- T'auras qu'à venir avec moi le moment venu, me dit Pierre.
- Oh! J'y compte bien. Je suis loin de savoir où aller même si le local est indiqué sur ce papier.
- Ça ne me surprend pas ! C'est normal, tu viens d'arriver, me dit David.
- Je ne suis pas toute seule, c'est déjà ça, dis-je alors. Je me fis sur toi Pierre.
- C'est une bonne initiative, répliqua Pierre.
- Je ne suis pas certain de ça, mais disons que je te laisse le bénifice du doute, Pierre, dit David, un sourire en coin.
- Oh! Il est sûrement plus efficace pour m'indiquer où aller que dans un immense labyrinte, mais c'est toujours mieux que je sois dans l'obligation de me débrouiller toute seule.
- C'est vrai, mais si Pierre n'aurait pas été dans ta classe, je m'aurais fait un plaisir de te montrer où est ta classe pendant toute la journée, dit David.
- Je suis certaine que tu l'aurais fait, après tout, tu es un gentleman.
- C'est quelque chose que je ne savais pas de toi, David, dit alors Pierre, en faisant mine d'être surpris.
- Ah parce que je ne le suis pas avec toi, seulement envers les jolies demoiselles et qu'habituellement, je ne tiens pas à ce que tu sois là au même moment, répondit David.
- Ou peut-être juste parce qu'elles sont rare les filles qui veulent bien te parler, répliqua Pierre.
- Ça va Pierre ? As-tu fini ta crise de jalousie ? Demanda David.
- Non, puisqu'elle n'a jamais commencé, lui répondit-il.
Je n'en croyais pas mes yeux, tantôt ils étaient muets comme des carpes et là, ils s'astinent pour des niaiseries. J'avais raison, ils sont stupides.
- Bon, on devrait arrêter sinon Véro va nous trouver stupide, dit alors David, comme s'il avait encore lu dans mes pensées.
- Ça marche surtout pour toi, dit Pierre.
- Véro, tu nous excuseras, ça nous arrive vraiment souvent et ça arrive comme ça, sans crier garde ! Me dit David.
- Ne vous excusez surtout pas ! Faites juste attention ! Répliquai-je en riant.
David me regarda alors, il semblait content que je prenne leurs conneries comme ça. À vrai dire, ils me font plutôt rire, même si ce n'est pas leur but. Puis, derrière tout ça, il est facile de voir qu'il se cache une belle complicité. Je me demande ce qui pourrait briser une si belle amitié. Une fille, peut-être. S'ils aiment la même fille, ça pourrait poser problème, j'espère juste qu'ils savent que l'amitié c'est plus important que l'amour. Non, mais c'est vrai ! C'est plus rare de perdre un ami que de perdre la personne que t'aime, car celle que tu aimes peut toujours aller voir ailleurs. Tandis que le cercle d'ami, lui, peut s'agrandir tout le temps. Bon, voilà que la cloche sonne. C'est le bout le moins drôle jusqu'à présent et j'imagine que le cours ne sera pas mieux. Enfin, ça reste à voir, puisque je serai avec Pierre.
- Tu viens Véro ? On doit monter, nous, dit alors Pierre.
- Ouais. Donc, salut David, à plus tard ! Dis-je à mon tour.
- J'y compte bien. À tantôt, ma belle Véro ! Occupe-toi en bien Pierre, on se revoit après le cours, dit David.
- Ne t'en fais pas David ! Bon, salut, il ne faut pas être en retard, lui dit Pierre, avant de partir avec moi jusqu'à l'étage où il m'amena au bon local. J'entrai alors derrière Pierre et je le suivit jusqu'au fond de la classe. Il prit place dans la dernière rangée et moi, à ses côtés, au bureau qu'il m'indiquait. Il y avait déjà quelques personnes d'arrivés, mais au moins j'étais avec Pierre. D'être avec lui me rassure un peu, sinon je n'aurais pas trop su quoi faire. Heureusement que je les ai rencontré, en plus, ils arrivent tous les deux à me faire un peu oublier mes problèmes personnels.

Après le cours, David est venu nous retrouver. Je ne peux pas expliquer pourquoi, mais il était bizarre. Enfin, surtout lorsque je lui parlais des faits cocasses du cours, avec Pierre. Par contre, Pierre est super, il embarquait toujours lorsque je racontais tout ça à David. Je m'amuse tellement avec lui. Peut-être que David est simplement déçu de ne pas pouvoir partager ça avec nous. Il aurait raison, je le comprend. En plus, Pierre n'aisait vraiment pas ! Il était presque toujours à lui rappeler qu'il avait vraiment manqué quelque chose et c'était comme ça tout le midi aussi. Malgré que c'était un peu moins pire, Pierre et moi n'avons pas trop parler du cours et nous avons un peu plus discuter de tout et de rien, tous les trois. Maintenant que j'y pense, David aussi est sympa et très drôle. Je devrai plus éviter de parler ce qu'il manque dans notre classe. Ouais, c'est la bonne attitude à prendre. En ce moment, je suis en faites dans mon troisième cours de la journée et Pierre vient encore de lâcher une autre de ses farces. Ce n'est pas mêlant, il fait toujours des blagues, à croire s'il s'arrête parfois. Je dirais que David est un peu plus sentimental, gentleman... Malgré que Pierre l'est aussi. J'y pense et je me trouve drôle, je suis en train de parler de la personnalité de deux gars que je connais que depuis ce matin au lieu d'écouter mon professeur. C'est sûr, il est ennuyant, mais de là à penser encore à eux, je ne me reconnais plus et là, c'est vrai. Je dois me reprendre avant de faire la gaffe de tomber amoureuse. Je vous l'ai dit, l'amitié est plus important que l'amour. Je ne peux pas me permettre de relation, en plus, avec tout ce qui m'arrive. Avec la dette de mes perents, je suis peut-être un peu en danger. Il ne faudrait pas que je mette en danger un gars, juste parce que je serai tombé amoureuse. En bref, ma vie est bien assez compliqué comme ça, je ne suis pas obligée de rendre tout ça encore pire !

Maintenant que le dernier cours est terminé, je me demande si je devrais aller rejoindre David pour que l'on prenne le bus ensemble. Il ne m'attendra peut-être pas, il doit être habitué de s'y rendre tout seul. Enfin, je ne sais plus, mais Pierre vient de me rejoindre.
- Alors comment as-tu trouvé la première journée ?
- C'est bien, je crois que je vais aimer cette école. Malgré que David et toi, vous avez aidé à rendre ça plus intéressant.
- On fait ce que l'on peut. Même si ça ne m'étonne pas du tout de te l'entendre dire.
- Crois-tu que David m'attendra pour prendre le bus ou je ferais mieux d'oublier l'idée ?
- À mon avis, il va t'attendre à ton casier, mais je ne peux pas te l'assurer.
- Ouais, c'est normal.
- J'imagine que tu aimerais qu'il y soit pour que tu me poses la question.
- Peut-être bien, oui. Je ne déteste pas sa présence et je serais certaine de ne pas me tromper d'autobus.
Je sais très bien que le truc de l'autobus c'est une raison stupide, mais je ne voulais pas que Pierre se fasse des idées à propos de David et moi. À vrai dire, je ne suis même pas certaine que ça l'a fonctionné, Pierre n'a pas l'air d'avoir été berné. Qu'est-ce que je dis là ? Je n'ai aucun secret à caché en rapport avec le beau David. C'est juste un ami et Pierre le sait.
- Au fait Véro, toi et euh... je veux dire, voudrais-tu que l'on se voit... je veux dire avec David.
- Et bien, je ne sais pas. Tu peux toujours me téléphoner et j'aurai décidé. Tu as mon numéro... si tu l'as toujours.
- Oui, bien sûr. Tu peux toujours en parler à David et je vous appellerai pour savoir ce que vous aurez décidé.
- Bien, je ferai le message à David. Alors, on se revoit peut-être plus tard. Salut !
Pierre me salua d'un signe de la main et partit en direction de son casier. Quant à moi, je me pressa en espérant voir David qui m'attendait. Je vous le dis, mon coeur fit même un bond lorsque j'arriva et que je ne vis pas David dans le coin. J'eus alors un sentiment de tristesse, suivit de colère. Il aurait bien été normal qu'il vienne me rejoindre ! Enfin, je peux me débrouiller toute seule, c'est ce qui m'attend pour le reste de ma vie d'ailleurs. Je mis alors mes choses dans mon sac, j'avais déjà des devoirs pour la première journée. C'est alors que je sentis une main froide glisser sur ma peau. Évidemment, j'échappa un cri de surprise.
- Ça alors, tu es tendue ! S'exclama David.
- Tu es vraiment stupide ! Une chance que je ne suis pas prise du coeur, dis-je en riant.
- Une bonne chance, sinon j'aurais eu des remords toute ma vie. Il aurait bien fallu que je meurs comme l'a fait Roméo tellement j'aurais eu de la peine de t'avoir blessé, dit-il en sortant à l'extérieur.
- Oh ! C'est mignon et révélateur, mais ne fais jamais ça pour moi.
- Pourquoi tu n'est pas d'accord ? Ça serait beau, David mort pour Véro.
- Je ne suis pas faites pour les contes de fées ou les belles histoires d'amour. Tu sais, toutes les imaginations des écrivains!
- Ça reste à voir.
- En effet, mais je ne préfère pas y croire. Je sais faire la différence entre le rêve et la réalité puis, c'est bien comme ça.
- C'est quoi la différence ?
- La réalité, ce n'est jamais super beau et le rêve est toujours beau et ça finit toujours bien.
- Alors, le fait de me connaître n'est pas super beau ? Pourtant, c'est le cas de mon côté et pour plein d'autres sujets aussi. Je trouve que la réalité est belle.
- C'est que tu ne connais pas vraiment la mienne, mais ça n'a aucun lien avec toi, je t'assure. Et si nous parlions d'autres choses.
- Bonne idée, approuva-t-il sachant qu'il s'était aventuré sur un terrain glissant et qu'il devrait en savoir plus pour ne pas risquer de faire de la peine à sa nouvelle amie involontairement.
Je me sentais toute drôle de savoir que David semblait s'attacher à moi et à quel point je me sens bien en sa présence. Je suis stupide de penser ça !
- Au fait, ça te dit de sortir avec Pierre et moi ce soir ?
- Tu sors avec Pierre ! Dit-il surpris. Je veux dire, vous voulez faire quoi ?
- Je ne sais pas, c'est lui qui m'a proposé ça. Faudrait lui demander, mais ne t'imagine surtout pas qu'il y a quelque chose entre nous, sinon on ne t'inviterait pas.
- Je n'ai jamais pensé une telle chose. S'il se passe de quoi avec toi, je serai au courant en premier.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
- Bah... que c'est avec moi que tu sortiras ! Alors, je serai le premier au courant.
À ce moment, je ne pu m'empêcher de rire. Comment pouvait-il dire une chose du genre et avoir l'air sérieux à la fois.