Le fruit d'une tempête

Véro était une fille très matinale et adorait aller courir très tôt le matin, au moment où tout le monde dormait. Véro détestait voir son père, alors elle s'arrangeait pour revenir chez elle avant qu'il soit levé, elle se lavait et s'habillait, sans oublier de manger et partait dès qu'il se levait. Véro ne savait jamais où elle allait aller jusqu'à ce qu'ils soient l'heur d'aller à l'école, mais elle finissait toujours par trouver. Comme aller chez sa voisine Julie ou encore marcher chez sa demi-soeur Marie. Véro détestait laisser sa jeune soeur de 5 ans avec son père, mais elle ne pouvait l'amener avec elle. Stacy ne semblait pourtant pas recevoir les foudres de son père, ce qui rassurait Véro et l'encourageait à quitter la maison quand même. Ce matin là, Véro remarqua qu'il faisait très froid et qu'il n'y avait pas beaucoup de soleil. Elle décida de ne pas sortir si vite, peut-être que son père ne serait pas en colère ce matin là. Stacy se leva tôt, car elle avait remarquer que sa grande soeur était toujours à la maison.
- Allo Véro, dit-elle en allant s'asseoir sur le lit de Véro.
- Coucou ma belle, tu as bien dormi ?
- Oui. Tu ne sors pas ce matin ?
- Non, il ne fait pas beau dehors. Je vais rester avec toi.
- Tu veux jouer ? Demanda Stacy en lui montrant ses barbies.
Véro accepta, car elle adorait faire plaisir à sa petite soeur. Alors, elles jouèrent ensemble tout le matin, puis arrêtèrent quans elles entendirent des toussements. Elles descendirent, leurs pères venaient de se lever, il semblait avoir un gros mal de tête, car il avait sa main sur son front.
- Vous faites quoi les filles ? Demanda sèchement Yvan.
- Bah euh...on venait déjeuner, dit Véro en sentant ses mains trembler.
- Vous auriez pu faire moins de bruit ! Tu es vraiment stupide !
Véro sentait que ses larmes allaient coulé, mais elle décida d'affronter plutôt que de se défiler.
- Je ne suis pas stupide ! C'est toi qui l'ait. Tu gâches ta vie en buvant, en plus de cacher la notre et le pire de tout est que tu as fait partir notre mère ! Tu es vraiment le pire des salaud !
- Petite insolente ! Ça mérite une correction ! Comment as-tu été élevé ! Tu es vraiment une moins que rien !
Yvan dit à Stacy de monter s'habiller et dès qu'elle fut monter, Yvan frappa Véro au visage. Véro était trop orgueilleuse pour subir sans rien dire ou de partir en pleurant. Elle restait là et devant son silence, Yvan la frappa de nouveau.
- Tu vas bien parler ?
- J'ai rien à te dire !!
- Alors tu en mérites une autre !
Yvan lui donna un autre coup de poing dans le visage de Véro qui ruisselait de sang. Véro monta en haut sans toutefois dire un seul mot ou verser une seule larme. Elle s'enferma dans la salle de bain pour se soigner et redescendit. Stacy était en train de déjeuner, puis Véro remarqua que Yvan était très gentil avec elle.
- Véro tu saignes, dit-elle en la voyant.
- Je sais, je suis tombée dans l'escalier. C'est rien de grave.
Véro s'efforça de sourire et sortit de la maison en claquant la porte.

Véro marcha en direction du parc, car ce matin là c'était samedi et il n'y avait pas d'école. Elle ne voulait pas se pointer chez Marie ou encore chez Julie, car elles verraient bien que Véro avait eu des problèmes. Véro alla s'asseoir sur un des bancs qui était tout mouillé et essuya ses larmes qui se fréyait un chemin à travers les gouttes de pluie qui glissait sur son visage. Véro se ferma les yeux et revoyait son père qui la frappait, ça faisait un long moment qu'il ne l'avait pas frappé. C'était plutôt normal, car Véro évitait d'être à la maison en sa présence ou elle s'efforçait de rester avec Stacy lorsqu'elle y était, car son père ne lui faisait jamais de mal devant sa plus petite fille. Véro se mit alors à chanter en gardant toutefois ses yeux fermés.

En fait, Véro composait en cachette depuis qu'elle avait 11 ans et elle en avait maintenant 16, donc en 5 ans elle avait beaucoup écrit. Véro s'imaginait toujours l'histoire de ses chansons, c'est pourquoi elle aimait chanter les yeux fermés. Véro avait décider de garder cacher sa passion pour la musique et son talent pour le chant. Son père lui avait tellement dit que c'était un métier pour les nul, lorsqu'elle était plus jeune, qu'elle n'a jamais su le montrer aux autres avec un certaine peur de se faire ridiculiser. Véro se montrait toujours dur à l'école, elle était très connu dans l'école à cause de ses mauvais coups. Véro voulait montrer qu'elle avait confiance en elle et qu'elle n'était pas faible, mais dans son coeur, elle était brisée. Pas juste à cause de son père, mais aussi à cause de son ancien ami qui avait profité d'elle juste pour pouvoir la violer. Véro ne démontrait maintenant plus de sentiment vers les garçons, elle n'avait que pour amie des filles. Véro ne faisait que des défis avec les garçons et elle se montait très à la hauteur. D'ailleurs, en basket ball personne osait la défier, car elle était la meilleure de tout l'école et aimait bien ridiculiser ses adversaires, surtout les gars qui se passaient trop bon. Véro se mit à chanter sa chanson qu'elle avait écrite pour dire ce qu'elle ressentait au plus profond d'elle quand elle se fit interrompe par un morceau de journal qu'elle reçut dans le visage.
- C'est quoi ce délire, cria Véro en ouvrant les yeux brusquement.
Véro remarqua qu'un jeune garçon était devant elle.
- C'est toi qui m'a mit ce stupide journal dans la figure ?
- Non, il est partit au vent et j'essayais de le rattrapper. Cette maudite tempête me fait courir depuis tantôt.
- Ramasse-le et fout-moi la paix !
- Té pas super accueuillante, je suis nouveau et je ne connais personne. Puis, je suis désolé de t'avoir déranger. Tu sais, j'aurais réagit pareil à toi !
- Tu fais ça pour me fair chier ?
- Non, tu me prends pour un fou ? J'essaie juste de trouver quelqu'un de censé dans ce coin perdu et sur tout le monde que j'ai rencontrer, y'a que toi qui semble intéressante.
- Normal, tous les autres gars sont tous des stupide qui se vantent à chaque occasion et les la plupart des autres filles crient, car leurs cheveux frises sous la pluis ! Vraiment un endroit de fou ici ! Té vraiment mal tombé !
- Je le crois aussi ! J'aurais bien resté chez nous, mais je n'avais po lchoix. J'suis en famille d'accueil.
- Ah bon. Pourquoi ?
- Mes parents sont morts après un accident de voiture causé par mon père bien sûr.
- C'est nul ça.
- Je croyais que tu voulais que je dégage !
- Bah c'est ce que j'ai dit, mais té spécial. Té le seul qui a osé continuer à me parler quand je t'avais dit clairement de dégager.
- Simplement parce que je suis pareil et que je sais que si la personne est tenace ma va avoir tendance à lui parler !
- Tu peux t'asseoir stu veux.
- Tu pourrais mfaire visiter la place ?
- Ça jamais ! De toute manière oublie ça ici, y'a rien à visiter. Assis-toi pis ferme-la.
- Direct, mais j'accepte.
- Nul tes rimes.
- Merci.
Le jeune homme alla s'asseoir au côté de Véro et ils restèrent un long moment à ne rien dire.
- Au fait, c'est quoi ton nom ?
- Véronique, mais s'il-te-plait appelle-moi Véro !
- Ok miss! No problem.
- Pis toé c quoi ton nom ?
- David.
- Joli. Tu m'aurais dit Yvan et je t'aurais frappé.
- Pourquoi ?
- Mêle-toi de ce qui te regarde !
- Ouin. Alors si jte dmande comment tu as eu tes blessures, tu vas me répondes aussi bêtement.
- Ah té vite men !
- Ouin si tu le dis. Té quand même cool toi !
- Merci, mais attache-toi pas trop.
- Pourquoi ça ? Et là ça me regarde.
- Bah simple, je ne suis pas une bonne friend pis ben c'est mieux que tu ne t'attaches pas, tu vas le regretter.
- Je le verrai par moi-même. Décide pas pour moi !
- J't'avertis.

- Bah Véro, je me fou un peu de tes avertissements ! Prends-le pas mal, mais moi je fais toujours cque jpense avant pis après ben je vois si j'avais tord ou pas. Pour le moment, je veux continuer à te connaitre. Tsé tu dis que tu n'es pas une bonne friend, ben ça s'apprend.
- Ben je ne sais pas si jveux l'apprendre. Je vis ma vie, mais c'est pour ma ptite soeur.
- Au moins ta de quoi taccrocher dans ta vie. Tk moi jvais yaller pis jte remercie davoir rendu ma journée moins plate!
- Arrête, je n'ai absolument rien fait pour ça tsé !
- Je sais bien, mais juste le fait que tu aies continue de me parler est pour moi un grand prévilège. Je te remercie.
- On se reparle alors ?
- Non.
- Comme tu veux, répondit Véro sèchement.
- Hey jte niaise, jvais t'appeler ce soir. Si tu veux, tu peux vnir chez nous.
- Pourquoi j'irais chez vous ?
- Bah on pourrait jouer de la musique ensemble, ça pourrait être intéressant.
- Je ne préfère pas. Je ne sais pas faire de musique.
- Niaise-moi pas, 8h30 chez moi ! C'est quoi ton tel?
- Attends.
Véro sortit un papier et un crayon de ses poches de manteau et écrivit son numéro de téléphone sur le papier. Véro remarqua que bizarrement, il avait arrêté de pleuvoir. Elle regarda le gars partir en direction de chez lui et ne put s'empêcher de sourire. Elle finit par pensée à ce qu'elle faisait et cessa de sourire et retrouva son air bête comme à son habitude.

Elle décida d'aller voir son amie Julie. Lorsque son amie la vit, son réflexe fut de lui demander ce qu'elle avait eu au visage.
- Rien de très grave, j'ai simplement planté en faisant du skate.
- Du skate ? Par une journée de pluie ?
- Tu me connais ! La pluis ne m'arrête pas !
- Si tu le dis, mais pauvre chouette ça dû faire mal.
- Bof spa grave.
Véro souriait pour montrer à Julie qu'elle allait bien. Julie avait finit par obtenir la totale confiance de Véro, mais ça avait été simple, car les deux jeunes filles c'était connues dès leurs naissances. Pourtant, Véro lui cachait que son père la battait, elle ne voulait pas l'inquiéter pour rien. Alors, elle inventait toujours tout plein de raison et Julie n'avait pas de difficulter à la croire, car Véro était effectivement un peu casse-cou. Julie fit alors entrer son amie et elle la serra dans ses bras.
- Tu as fait quoi ton ma Julie ?
- Bah rien de super spécial, j'ai écouté la télé. Tu sais que certaines personnes disent qu'il y aurait un nouveau.
- Mouais je suis au courant.
- Ah ouais.
- Je l'ai vu cet après-midi.
- Te connaissant, il a dû passer un très mauvais moment ! Pauvre type.
N'importe qui aurait pu se sentir frustré après un tel remarque, mair pour Véro s'était normal, alors elle répondit simplement à Julie.
- Non, il semble sympa.
- Alors, personne va l'aimer, dit Julie en se mettant à rire.
- Je suis d'accord avec toi.
- Il est mignon ?
- Juste pas ton genre.
Julie et Véro montèrent à l'étage et Véro lui parla un peu du nouveau.
- Je vais le rejoindre chez lui.
- Men té sérieuse ? Tu fais de la fièvre ?
- Non, je vais bien.
- Tu me surprends toi today ! Enfin, c'est une bonne chose je trouve. Tu vas enfin découvrir que les gars ne sont pas tous des salauds.
- Ça reste à voir !
- Bof.
Les filles échangèrent des propos pendant quelques heures, puis Véro mangea chez son amie.

Véro attendait le téléphone de ce garçon qui avait osé changer ses habitudes de vie. Elle était rentrée chez elle en passant par la fenêtre du sous-sol., en faites elle avait fait aménager une pièce pour déménager sa chambre, alors elle atterrit dans une pièce peint noir et rose, puis complètement vide. Elle alla de l'autre côté pour se prendre un coussin et s'installa près de la fenêtre. Finalement la sonnerie de son cellulaire la déconcentra dans sa lecture.
- J'avais oublié que tu allais m'appeler, dit Véro en guise de salut.
- Ah bah salut, c'est gentil, dit David en riant. Bon, je t'explique vite fait où j'habite et tu es mieux d'y être.
David lui indiqua l'adresse et le chemin à prendre pour s'y rende plus rapidement, alors Véro ne perdit pas de temps et raccrocha. Elle monta dans sa chambre pendant que son père était à la salle de bain et se changea pour mettre une camisole et une jupe, car il faisait très chaud à l'extérieur. Véro ressortit, mais ne put échapper à son père.
- Où tu vas habillé en pute ?
- Té ben con, je ne suis pas habillée en pute pis ça te regarde pas où je décide d'aller !
- Je suis ton père, j'ai le droit de savoir où tu vas !
- Oh arrête de faire le père qui essaie de se soucier de tout. Au fait, elle est au ma ptite Stacy ?
- Chez sa grand-mère pour le week-end.
- Elle fait bien d'être là. Au fait, c'est possible que je ne rentre pas dormir, bye.
- Tu ne t'en vas pas comme ça petite garce !
- Oh si !
Véro se mit à courir pour sortir de la maison avant que son père la rattrappe. Elle courut pendant un long moment et arriva devant une grande maison de pierre qui devait être celle de David. Elle s'engagea dans la grande cour et alla sonner. La porte était imposante et Véro se demanda si elle ne s'était pas trompée d'endroit. Après environ une à deux minutes d'attente, la porte s'ouvrit.
- Oh te voilà ! J'ai la maison à moi tout seul, alors j'avais mit la musique au fond. C'est pour ça que je ne t'avais pas entendu le premier coup.
- Té vraiment stupide !
- Bah peut-être.
- Tu me fais entrer ou je retourne d'où je viens ?
- Tu entres bien sûr.
David fit entrer Véro et l'amena jusque dans le salon. Un immense salon avec une immense télé, Véro se disait que c'était une famille de riche. David avait sortit sa guitare électrique et sa bass. David se dirigea pour aller les prendre et tendit sa bass à Véro.
- Té fou ! Je ne sais pas jouer !
- Je vais t'apprendre alors. À moins que tu sois trop fillette pour apprendre ?
Véro prit la bass et le médiator que David lui tendait. Il se plaça derrière elle et aida Véro à placer ses doigts sur les cordes. Il lui apprit vite fait une chanson et Véro était capable de la jouer après seulement trois essais. David lui montra alors des tabs et lui dit que c'était ses chansons, Véro sourit en voyant les mots, c'était très beau.
- Tu écoutes quoi comme musique Véro ?
- Bah un peu de tout. Pourquoi ?
- Simplement savoir dans quel camp tu te tiens.
- Aucun !
- Pareil à moi, on va bien s'entendre tous les deux.
- Dis pas des choses aussi certainement avant d'en être absolument sûr !
- Je suis certain qu'on va bien s'entendre. Je sais bien que je te plaies un peu, car sinon tu n'aurais pas accepté de venir chez moi et fait attention, je te dis pas plaire au point d'avoir un désir amoureux.
- Bah je sais. Enfin, té pas trop mal comme mec.
- Je prend ça pour un compliment et je suis honoré que tu me trouves pas trop mal.
- Bof. Honoré, il ne faut pas exagérer !
- Non, c'est vrai. J'ai beaucoup de respect envers toi, car tu es une fille qui a beaucoup de cranc, alors ça m'honore que tu me trouves pas trop mal. C'est un début.
- Bon, on arrête de parler de ça.
- Je suis d'accord, mais je veux simplement que tu saches que je t'adore déjà !
Véro ne répondit pas à ce propos et entreprit d'apprendre une autre chanson en suivant les tabs que David avait étalé sur la petite table. Véro apprit trois chansons presque parfaitement et David semblait étonné de la rapidité auquel apprenait Véro.
- Bon moi je me pousse ! dit Véro en reposant la bass sur le pied.
- Bah d'accord.
David la raccompagna jusqu'à la porte et posa une main sur son épaule, puis Véro lui fit un petit sourire, le premier de la soirée. David s'approcha pour lui donner un baiser sur la joue. Véro se sentant rougir, elle ouvrit la porte et partit immédiatement. Arrivée devant chez elle, elle hésitait à rentrer à l'intérieur. Elle avait fait fâché son père avant de partir, alors il devait fulminer à l'intérieur, en plus que Stacy n'était pas là. Véro hésita un long moment et monta les marches, puis quand elle aperçut cinq autres hommes, elle rebroussa chemin. Elle tenta d'aller chez Julie, mais elle lui dit qu'elle était très occupée. Véro alla voir chez Marie, mais elle était partie, comme à son habitude. Elle ne savait plus quoi faire, Véro ne voulait surtout pas rentrer chez elle. Véro finit par marcher en direction du parc, puis remarqua qu'elle n'y était pas seule.
- Qui es-tu ? Demanda Véro.
- David, c'est moi, dit-il en reconnaissant la voix de Véro.
- Qu'est-ce que tu fais là en pleine nuit ?
- Je pourrais te demander la même chose ! Enfin, je suis là parce que j'avais envie de prendre un peu l'air.
- Ici, c'est loin de chez toi !
- Bon, j'avoue. Je me sentais seul. Toi ?
- Je ne peux pas rentrer dormir chez moi, car euh...je n'ai pas ma clée.
- Ah pas cool ça ! Bah...tu n'as qu'à venir dormir chez moi, il y a vraiment beaucoup de place et euh...
- Tu te sentirais moins seul, termina Véro.
- Tu ne me cries pas après ou te ne te moques pas ?
- Hey mec, j'ai aussi un coeur et des sentiments ! Je ne suis pas si stupide que ça.
- Allez, on va y aller.
- D'accord.
Véro avait finalement décider de faire confiance à ce David, après tout elle n'avait rien à perdre, mais peut-être quelque chose à gagner. Sa grand-mère lui avait toujours dit qu'il n'y avait rien de plus beau qu'une amitié, alors Véro suivit le jeune homme en se remémorant ces paroles.

David lui indiqua une chambre où elle pouvait dormir et Véro réussit à lui dire merci. David en entendant ce merci, il décida d'aller la rejoindre.
- Véro...
- David ?
- Je...
- Dis rien David. Ne dis rien.
- Pourquoi ?
- Évite de le dire devant moi pour le moment, c'est tout. Moi, je vais dormir, mais tu peux rester ici.
- Tu veux ?
- Je veux dormir, oui. Mais je dois t'avouer que je ne veux pas maintenant entendre ce que tu as à me dire, car j'ai le coeur brisé.
- Oh.
- Ne dis rien, je veux dormir.
Véro se coucha dans le lit, puis David vint la rejoindre après avoir éteindu la lumière et enlever ses pantalons. David se tourna du côté de Véro, puis posa une main sur son épaule, puis remarqua que Véro tremblait.
- Raconte-moi, dit-il.
- Pas ce soir David. Dort.
David ferma les yeux et commença à chanter, Véro arrêta de trembler et ils s'endormirent tous les deux. Véro se réveilla la première, elle prit ses choses et repartit chez elle, puis alla dans sa chambre, car son père n'était pas entré.

David était couché dans son lit et il avait sentit Véro se lever, mais il l'avait laisser partir. David trouvait cette fille très mystérieuse et ça l'attirait d'avantage. Il finit par se lever et décida d'aller jouer un peu de bass. Il se remémora la pratique qu'ils avaient eu hier et David ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Il pratiqua toute la journée, puis finalement il fila dans sa chambre pour aller dormir. Le lendemain matin, il descendit et mangea un petit quelque chose avant d'aller à l'école. David espérait que Véro ne l'ignorerait pas rendu à l'école, alors il se rendit à pied, puis alla s'asseoir sur le banc près de la porte.

Véro était entrée avant que son père ne se lève et avait passer sa journée entière dans sa chambre sans même descendre pour aller manger. Lorsqu'elle entendit son père partir pour aller chercher Stacy, Véro s'affera à descendre son lit qu'elle avait défait dans la journée. Véro amena toutes les pièces au sous-sol et ses couvertures, puis le monta et replaça ses couvertures. Elle remonta en vitesse et redescendit le plus de chose qu'elle pouvait jusqu'à ce que finalement, son père arrive. Véro avait entendu sa soeur crier son nom, car elle voulait la voir. Puis, quand finalement elle alla voir en bas, Véro la fit entrer en lui disant d'arrêter de crier pour ne pas fâcher leurs pères, car il avait mal à la tête.
- Ta chambre est belle !
- Merci ma belle puce. Maintenant, je vais dormir ici.
- Ah. Je peux faire dodo ici ?
- Non, tu vas être mieux dans ton lit en haut.
Stacy se leva du lit un peu triste et remonta en haut sans même répondre à sa grande soeur. Véro était déçu que sa soeur soit triste, mais Véro ne voulait pas s'attirer des ennuies en faisant dormir sa soeur en bas. Alors, Véro ferma sa porte, qu'elle verrouilla aussitôt et s'endormit. Le lendemain matin, Véro sortit immédiatement pour aller courir et constata qu'il était plus tard qu'à l'habitude. Alors, elle se dirigea directement vers l'école. Véro entra et l'école était encore plutôt vide, mais son attention fit vite détourné par David qui lui faisait signe de venir le rejoindre. Tout le monde qui était autour d'eux, les regardaient étranges, ils se disaient que le nouveau avait vraiment mal tomber en rencontrant Véro. Véro n'écoutait qu'à moitier les commentaires, puis se dirigea vers David.
- Tu as l'air d'avoir une méchante réputation, dit David en regardant les autres autour.
- Je te l'avais dit. Si tu veux faire semblant que tu ne me connais pas, je ne t'en voudrai pas.
- Je ne ferai jamais ça. Je me fou de ce que les gens disent, mais je me dis que c'est plate, car ils ne te connaissent pas bien.
- Bon, on s'en fou. Je ne veux pas qu'ils me connaissent non plus. Enfin, tu as quoi comme cour ?
- Science, Français, Édu et Musique.
- Moi aussi. On est dans la même classe alors. Tu as un casier ?
- Euh oui.
David lui montra l'horaire que la directrice lui avait remit et Véro se leva pour lui montrer où était sa case. David la suivit et remarqua que plus ils avançaient, plus les regards étaient braqués sur eux. David devrait s'habituer à ça, mais ça ne lui dérangeait pas. Ils arrivèrent à la case de David, puis un gars au cheveux bruns leurs dit bonjour.
- Depuis quand tu me dis bonjour Seb ? dit Véro visiblement surprise.
- Je ne sais pas en fait. Je t'ai toujours dit salut, mais tu m'as toujours ignoré !
- Ah possible, dit Véro en haussant les épaules. Je te présente le nouveau, David...
- Desrosiers, finit David.
- Ah ben bienvenue, dit Seb en lui serrant la main. Il est dans quel classe ?
- La notre, répondit Véro.
- Alors à tout à l'heure.
Sébastien repartit rejoindre sa gang d'amis et Véro décida de lui faire une petite visite de l'école, puis la cloche sonna et ils se rendirent en science. La prof de science lui demanda de se présenter devant toutes la classes.
- Bah je suis en famille d'accueuil dans ce trou perdu, alors je n'y suis pour rien. Je m'appelle David et je déteste les vantards et les criardes. Alors, pour le reste ce n'est pas de vos affaires !
- Bien monsieur Desrosier, dit la prof.
Véro se mit à applaudire et tous les autres la suivirent dans son geste, puis David alla prendre place au côté de Véro dans le fond de la classe. Puis, ils n'écoutèrent pas le cours, car ils étaient trop occupés à parler de plein de conneries qu'ils avaient fait avant. La cloche sonna et ils sortirent pour la récréation.
- Je dois aller m'inscrire, dit Véro.
- Où ça ?
- Bah pour la radio étudiante.
- Ah bon, mais ils ne fallaient pas être deux ? Je l'ai lu sur une petite pancarte dans le hall.
- Sérieux ? Merde !
- Bah je peux m'inscrire avec toi, ça me plairait bien.
- Tu ferais ça ?
- Évidemment. Alors, on y va !
- Té vraiment super mec !
Véro et David allèrent donner leurs noms pour la radio étudiante, puis allèrent s'asseoir pour parler un peu. La cloche sonna et ils allèrent à leurs cours de français. David ne fut pas obliger de se représenter et cela le soulagea.
- C'est quoi qu'elle vient de dire ? Demanda David qui n'avait pas comprit, car il racontait une blague.
- Bah un truc insensé. On s'en fou, ce n'est rien d'important pour le cours.
- Si tu le dis.
Ils allèrent dîner, puis Sébastien vint les rejoindre.
- Hey mec ! Ce n'est pas parce que je t'ai adressé la parole ce matin que tu as l'autorisation de t'asseoir avec nous, dit Véro en regardant Seb dans les yeux.
- Ah bah ça je le sais très bien, mais je me l'autorise. C'est tout.
- Good ! Dit David en riant.
Ils parlèrent tous les trois ensemble pendant tout l'heure du midi. Ils allèrent à leurs cours de l'après-midi ensemble et se quittèrent à la fin de la journée, en se promettant de se rejoindre chez Seb après le souper.

Véro rentra chez elle comme tous les jours après l'école, avec un grand stress. Elle savait que son père était chez elle et qu'il devait attendre son retour. Véro entra dans la maison et essaya de faire le moins de bruit possible et de descendre dans sa chambre avant que son père se rende compte de son retour, mais elle n'eut même pas le temps de mettre un pied sur la première marche que son père était derrière elle.
- Stacy est à la garderie, dit-il en la voyant.
- Euh d'accord. Tu veux que j'aille la chercher ?
- Non.
- Alors tu veux quoi ?
Pour toute réponse, Yvant pogna une fesse à Véro.
- Mais té fou ! S'écria Véro.
Véro s'était retournée rapidement et remarqua les yeux rouges de son père. Il devait avoir consommé autre chose que de la simple bière. Véro ne l'avait jamais vu comme ça. Elle se mit à avoir peur lorsqu'il lui empoigna le bras et l'emmena dans sa chambre à couchée. Véro ne réussisait pas à se retirer de son étreinte et se mit à crier.
- Je ne veux pas ! Tu n'as pas le droit de faire ça !
Yvan en avait assez, alors il frappa Véro qui tomba sur le lit. Véro ne dit plus rien et se ferma les yeux lorsqu'Yvan lui retira ses vêtements. Elle détestait vraiment cet homme et en avait peur, alors elle n'osait pas en parler à qui que se soit. Finalement, Yvan finit par s'endormir et Véro s'habilla machinalement. Elle avait perdu son sourire de la journée et des larmes froides ne cessaient de couler sur son visage. Véro décida d'appeler sa demi-soeur pour qu'elle aille chercher Stacy.
- Tu pleures ?
- Ah non.
- Allons, je t'entends. Ça ne va pas ?
- C'est pas si grave là.
- Au fait, je t'ai vu avec le nouveau aujourd'hui.
- Ouais, c'est mon ami.
- Ah bon. Il n'est pas dans ma classe.
- Normal, il est dans la mienne ! Ah c'est vrai, tu auras 16 ans demain ! Je ne me souvenais plus vraiment.
- Bah l'essentiel c'est que maintenant tu t'en souviennes.
- Bon, je dois y aller moi.
Véro raccrocha. Sa demi-soeur était très gentille avec elle, en mesure que ce n'était pas en public. Véro se dirigea alors chez Julie.
- Hey salut Véro !
- Salut.
- Ça n'a pas l'air d'aller toi.
- Ah il ne faut pas se fier à sa première impression.
- Si tu le dis.
- Tu veux venir ak moi chez Seb ?
- Seb ?
- Oui Sébastien Lefèbvre, le gars dans ma classe !
- Ah ouais le beau Seb! Tu vas chez lui ?
- C'est si surprenant ? Enfin, il nous a invité, moi et David. On a été ensemble une bonne partie de la journée tous les trois. Il est quand même cool comme mec.
- C'est bien que tu t'en rendes compte maintenant !
- Ouais. Bon, j'ai décidé de t'inviter, car je sais que tu l'aimes bien et que tu cherches un moyen d'aller lui parler depuis longtemps.
- C'est plutôt surprenant ! Toi, tu ne demandes rien et il vient te parler, puis moi je cherche un moyen depuis longtemps et ce moyen était toi.
- Bah ouais, mais tu viens ?
- Oui évidemment !
Les deux filles partirent en direction de la maison des Lefèbvre. David était déjà arrivé et les deux gars attendaient Véro et furent surpris de voir qu'elle n'était pas toute seule.
- Euh...c'est qui ? Demanda Seb en faisant entrer les filles.
- Julie, mon amie.
- Ah ouais, c'est vrai. Je t'ai vu plusieurs fois à l'école, dit Sébastien en souriant.
Julie rougit et fit un petit sourire timide.
- Je me suis dit que si je l'amenais, ça ne vous dérangeait pas, dit Véro pour briser le silence qui s'était installé.
- Ah je n'ai rien compte, dit David en faisant un clin d'oeil à Véro.
- Moi non plus, dit Sébastien qui les invita dans son salon.
Les quates jeunes parlèrent de plein de trucs. Sébastien invita Julie dans sa chambre pour lui montrer un truc à la guitare, alors David alla s'asseoir près de Véro et lui passa un bras autour des épaules. Véro sursauta au contact du bras de David dans son dos.
- Oh je ne voulais pas te faire peur !
- Ce n'est pas vraiment ça...
- Désolé.
David retira son bras et se mit à regarder ses pieds.

Véro donna un petit coup sur l'épaule à David pour lui montrer que ce n'était pas si grave.
- Je suis désolé, reprit David en regardant Véro.
- Ce n'est pas ta faute, mais je préfère être honnête avec toi, ne t'attache pas.
- Tu as quelques choses contre l'amour ?
- Non, c'est simplement un sentiment qui est pour d'autres, pas pour moi.
- Tu y as aussi droit, Véro. Tout le monde a le droit de se faire aimer et d'aimer.
- Il y a une exeption à tout et dans ce domaine, je suis l'exeption. David, je veux bien qu'on soit de bons amis, mais oublie ce que tu as en tête.
- Je sais qu'il y a quelque chose qui ne va pas et fais-moi confiance, je vais finir par le trouver. Puis, je suis tenace, je n'abandonne pas à la première petite encombre.
- Bon, si on allait rejoindre Seb et Julie ?
- Si tu veux.
Véro se leva d'un bond et David la suivi jusqu'à la chambre de Sébastien.

Sébastien avait amené Julie dans sa chambre, car il désirait lui parler un peu.
- J'aimerais savoir quelques petits trucs, commença Sébastien.
Julie sentait son coeur battre dans sa poitrine, elle était tellement stresée, qu'elle ne fit qu'un petit signe de tête que Seb interpréta comme un oui.
- Alors, tu sais...euh Véro...elle a un copain ?
- Véro ?
- Ouais, Véro.
- Non, elle est seule. Pourquoi tu veux savoir ça ?
- Bah pour rien.
- Niaise-moi pas. Tu l'aimes ?
- Non.
- Alors pourquoi tu me demandes ça ?
- Pour Dav.
- David ?
- Ouais, il me racontait, qu'il était en train de tomber amoureux d'elle.
- Il devrait lui en parler à elle, pas le faire passer par toi.
- Je sais, mais ce n'était pas mon seul but.
- Ah non ?
- Bah, je voulais te parler un peu. Je t'ai souvent remarquer, mais bon je ne savais pas trop de quoi venir te parler.
- Ah pareil pour moi...
- Ah ouais !
Julie aquiesça d'un signe de tête, puis Sébastien sourit. Ils se parlèrent pendant un bon moment de ce qu'ils aimaient ou détestaient, puis Sébastien allait embrasser Julie quand David et Véro arrivèrent dans la chambre.
- On vous dérange ? Demanda David en riant.
- Non, répondit Julie un peu mal à l'aise.
- Euh...moi je devrais peut-être rentrer, dit Véro en regardant sa montre.
- Pas maintenant, dit David déçu.
- Oui, il faut que j'aille chercher Stacy chez Marie.
- Ton père ne peut pas le faire ? Demanda Sébastien.
- Ou encore ta mère, ajouta David.
- De un, ma mère est décédée et de deux, mon père n'est pas là ce soir. Alors, je dois aller chercher ma petite soeur.
- Tu veux que je viennes avec toi ? Demanda David.
- Si tu veux, mais oublie pas notre petite discussion. Ju, tu restes ici ?
- Non, mais je vais entrer directement chez moi, répondit Julie en se levant.
- Alors Salut, dit Sébastien encore assis sur son lit.
Véro, Julie et David descendirent en bas et sortirent. Julie prit la direction de sa maison et Véro fila chez sa demi-soeur avec David.
- Ce n'est pas trop loin de chez toi, fit remarquer David.
- Non, je sais.
Véro cogna et Marie vint lui ouvrir.
- Il est tard, dit-elle en les faisant entrer.
- Je suis désolée Marie, je n'ai pas vu le temps passer.
- Ce n'est pas grave, mais elle s'est endormie. Tu veux boire un petit quelques choses ? Ma mère n'est pas là, ce soir.
- Pourquoi pas.
Marie se retourna pour regarder le jeune homme qui était près de Véro.
- Tu es le petit nouveau ? Demanda Marie.
- Ouais. Je m'appelle David.
- Ah bah bienvenue David ! Je suis Marie, enfin Véro doit te l'avoir dit. Je suis sa demie-soeur, on a le même père en commun. Enfin, une longue histoire.
Véro la regarda et ne dit rien, puis prit place autour de la table, puis David fit pareil.
- Si tu veux, je peux te raconter ? Dit Marie.
- Non Marie, dit Véro.
- Pourquoi pas ? Ton chum peut savoir.
- Attends un peu, ce n'est pas mon chum ! C'est juste un ami. Qu'est-ce que vous avez à toujours vouloir me matcher avec un gars, c'est vraiment énervant.
- Désolée, dit Marie.
- Alors, tu as quelqu'un en vue ? Demanda Véro pour changer de sujet.
- Bah euh...peut-être, répondit Marie en rougissant.
- C'est qui ? Demanda David en souriant.
- Un ami de mon frère.
- C'est qui ton frère ? Demanda à nouveau David.
- Chuck. Tu l'as sûrement rencontré aujourd'hui. Si tu veux, je te le présenterait tantôt.
- Ok.
- C'est quoi le nom à l'ami de ton frère, car il en a plusieurs, dit Véro.
- Bah...Pierre...
- Ah le petit con de Pierre, s'exclama Véro.
- Il n'est pas con !
- C'est quand même lui qui a...
- C'était une erreur Véro, une erreur du passé, répondit Marie pour le défendre.
- Il a quand même essayé et si tu veux savoir, je ne l'oublirai jamais.
- Bon.
- Ouais, je vais chercher Stacy et on part.
- Je ne voulais pas que ce soit comme ça, c'est pour ça que je ne voulais pas t'en parler.
Véro se leva et alla dans la chambre de Marie pour récupérer une Stacy endormie. David l'aida à l'habiller, puis décida de la porter dans ses bras, car Stacy était encore endormie et il ne voulait pas l'obliger à marcher.
- Avec Marie, c'est toujours comme ça ? Demanda David.
- Non.
- Ah bon.
- En fait, c'était la première fois qu'on se chicannait comme ça, on s'est pas mal toujours bien entendu.
- Vous avez le même âge ?
- Oui. Mon père était un courailleur. Il s'en est fait deux dans la même semaine.
- Ah c'est nul.
- Ouais et ma mère n'a jamais été au courant de la présence de Marie. Elle est morte après la naissance de Stacy.
- Oh non. Tu n'as vraiment pas la vie facile.
- Je sais, mais je suis certaine qu'il y en a des pires que moi. Alors, je ne me plaint pas du tout.
- D'accord.
- Bon, passe-moi Stacy, je ne te fais pas entrer chez moi.
- Pourquoi ? Ton père n'est pas là.
- Et alors ? Je vais aller me coucher maintenant et toi tu devrais aller faire pareil.
David ne dit rien et donna un baiser sur la joue de Stacy, la fillette sourit, puis elle se redressa voyant David partir.
- Attends, cria-t-elle.
- Qui a-t-il ? Demanda David en se retournant.
- Tu as oublié ma soeur !
- De quoi ?
- Tu ne lui as pas dit bonne nuit avec un bec !
- Oh, j'avais oublié, dit David en riant.
David se dirigea vers Véro qui était devenue rouge et lui donna un baiser sur la joue, puis lui fit un clin d'oeil et il repartit dans l'autre sens. Véro entra dans sa maison encore gênée. Elle alla coucher Stacy dans sa chambre et se dirigea dans la sienne, car son père dormait toujours.

Ce matin là, Véro se fit réveiller par le son de la sonnette à l'entrée. Véro s'empressa de monter sans même prendre le temps de ce changer, car elle avait peur que son père aille répondre et qu'il soit fâché si c'était pour elle. Elle resta très surprise de voir que c'était David qui se tenait dans l'ouverture de la porte.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? Demanda Véro en le faisant entrer.
- Je me suis dit que je pourrais peut-être venir te chercher pour qu'on se rende à l'école ensemble.
- Bon, alors viens avec moi.
Véro descendit monta en haut dans la chambre où elle avait laissé ses vêtements, car elle n'était pas arrivé à descendre les bureaux. Véro fit attendre David dans le couloir de l'étage, puis Véro s'empressa de s'habiller en attrappant un pantalon et une petit chandail. Puis, elle fit entrer David dans la pièce.
- Tu es jolie comme ça.
- Je suis comme d'habitude, c'est tout.
- C'est ta chambre ?
- C'était, mais je n'arrivais pas à descendre les maudits bureaux dans le sous-sol.
- Alors, je vais t'aider.
- Tu veux m'aider à descendre tous ces bureaux ?
- Pourquoi pas. Ce matin ?
- Euh...on peut en descendre un peu, mais je propose d'enlever les tiroirs pour que ce soit moins lourd.
- J'allais le dire !
Véro afficha un sourire et prit son côté de bureau. David et Véro entreprirent de descendre le bureau jusqu'au rez-de-chaussé, ce qui ne fut pas chose facile. Puis, ensuite ils l'amenèrent jusque dans la nouvelle chambre de Véro, où ils s'arrêtèrent essouflé. David regarda autour de lui et remarqua que sur un mur, il y avait des gros carraux noir et rose sur tout le mur.
- C'est beau ! dit-il en souriant.
- Merci. C'est moi qui ait repeint, il n'y a pas si longtemps.
- Dis-moi, ton père...euh il t'aide ?
- Non. Et je m'en fou. Je suis capable toute seule ! C'est moi qui ait descendu le lit.
- Merde Véro, tu avais vraiment envie de raménager dans chambre toute seule. Avoir su avant, je t'aurais aidé pour tout faire.
- Ce n'est pas grave, mais bon je te remercie de vouloir m'aider.
- C'est normal qu'entre amis, on s'aide.
- Tu es déçu pour ce que je t'ai dit hier ?
- Bah en faites, oui. J'aurais préféré que tu me dises que tu ne m'aimes pas, au lieu que tu dises que j'ai aucune chance, car tu ne crois pas en l'amour.
- Je suis désolée, mais je ne voulais pas te donner de faux espoirs.
- Je sais, mais je crois toujours que tu as le droit d'être aimer et d'aimer. Je ne me ferai jamais à l'idée que tu ne peux pas.
- Je te laisse penser comme tu veux, mais je n'y crois pas. Hey, sourit un peu, je ne voulais pas te rendre si triste.
- Tu ne peux pas comprendre.
- Pourquoi ?
- En fait, tu pourrais comprendre, mais tu ne veux pas. C'est assez frustrant.
- Désolée, mais je ne crois pas que tu trouves mon problème et ça ne te donnerait rien.
- Je crois que ton problème vient de ton père...
- Qu'est-ce qui te fait croire ça ?
- Chaque fois qu'on parle de ton père, tu changes vite de sujet. Tu crois qu'on ne s'en rend pas compte, mais c'est faux. Puis, j'ai apprit que ton père s'appelait Yvan. Et quand on s'est rencontré, tu as dit en autant que tu ne t'appelles pas Yvant, sinon je t'aurais frappé.
- Allons David, tu te fais des idées.
- Alors, explique-moi pourquoi tu ne veux pas me présenter ton père ou que tu as peur de me faire entrer dans ta maison ?
- Je n'ai pas peur de te faire entrer dans ma maison !
- Véro, si je comprend aussi bien ce comportement, c'est que je l'ai déjà vu de près.
- Ah bon.
- Je ne me suis jamais fait battre ou crier après par mes parents, mais une de mes amies oui et elle agissait comme toi.
- Ça ne veut rien dire tout ça.
- C'est ce que tu crois. Je sais que tu as peur de m'en parler, surtout qu'on se connais à peine, mais tu dois savoir que je suis là. Je ne te ferai jamais de mal et j'aimerais que tu me laisses une chance.
- Une chance pourquoi ?
- De te prouver que de se faire aimer ne fait que du bien.
Véro ferma les yeux pour empêcher ses larmes de couler, puis elle sortit de la chambre. David la suivit jusqu'à l'entrée, puis elle sortit. Alors, David la suivit et ils marchèrent jusqu'à l'école sans se parler. Véro dit à David d'aller rejoindre Seb, car elle avait envie de rester un peu seul. Alors David ne répliqua pas et s'avança dans l'école pour retrouver Sébastien qui était à sa case.
- Ah tu es là Dav !
- Salut Seb.
- Ça n'a pas l'air d'aller, toi.
- Bah possible. Disons que Véro me décourage un peu.
- Ah bon et pourquoi ?
- Elle dit qu'elle ne croit pas en l'amour, donc elle ne veut rien savoir de moi à part qu'en ami.
- Oh. Ça doit être dur à prendre.
- Bah oui en effet, mais je ne la crois pas. En fait, je suis certaine qu'elle finira par trouver l'amour même si ce n'est pas moi qui lui apportera.
- Ait confiance en le temps, elle finira bien par se rende compte que té un mec extraordinaire, dit Seb en riant.
- Elle me le dit souvent que je suis un mec bien. Tu as l'air d'être tout le contraire de moi. Pourquoi es-tu si joyeux ?
- Julie.
- Vous êtes ensemble !
- Non, mais ça semble être pas trop mal.
- C'est une bonne chose. J'ai une question, tu connais Pierre ?
- Euh ouais c'est mon friend. Pourquoi ?
- Es-tu au courant de ce qu'il a bien pu faire à Véro pour qu'elle le déteste autant ?
- Il l'a violé. En vérité, Pierre a toujours été amoureux de Véro, mais tu l'as découvert qu'elle ne croyait pas en l'amour, alors elle ignorait Pierre. C'est arrivé dans un party, Pierre avait consommé et euh...il l'a vu et bon...tu imagines la suite.
- Ah le con !
- Hey ! Il s'en veut tellement.
- Véro aussi lui en veut. Non, mais je ne peux pas imaginer qu'on ait pu faire ça à Véro. Il ne faudrait pas que je vois ce Pierre !
- On parle de moi ? Dit Pierre en arrivant derrière David.
- Pierre, oublie ça, dit Seb.
- Non, je veux savoir ce que le nouveau me veut ! répliqua Pierre en regardant David dans les yeux.
- Laisse-le faire, dit Seb à l'intention de Pierre.
Pierre n'écouta pas l'intervention de Seb et se mit à parler.
- Alors, tu es au courant de ce qui s'est passé avec Véro et tu m'en veux à mort ? Il ne faut pas oublier que Véro ne t'appartient pas, elle ne me veut pas, alors elle ne voudra rien savoir de toi non plus.
- Ça reste que c'est quelque chose d'épouvantable !
- Je sais et je m'en veux tellement aujourd'hui. J'aimerais qu'elle me pardonne, j'ai été stupide.
- Ça ne se pardonne pas facilement.
- Non, mais elle ne m'a pas laissé m'expliquer. C'était dû à la drogue, je n'y étais pour rien.
- C'est quand même toi qui l'a prit, épais !
- En faites, pas vraiment...
- De quoi ? Demanda Seb.
- Quelqu'un l'a mit dans mon verre.
- Ouais, monsieur essait de se défiler. Ça ne pogne pas avec moi.
- Bon, moi j'y vais, dit Seb qui se sentait un peu mal.
Les deux gars ne lui dirent même pas salut et continuait à échanger des paroles de plus en plus blessante. Puis, Véro arriva, car elle avait été prévenu par Sébastien.
- Hey les gars arrêtez ! Dit Véro en voyant Pierre pousser David.
- Mêle-toi en pas Véro, dit David.
- Pierre ! Arrête ! cria Véro.
- Pourquoi ? Tu l'aimes lui ? Demanda Pierre en se tournant vers Véro.
- Je vous ai apprécier tous les deux, mais Pierre arrête. Seb m'a expliqué ce que tu as raconté à propos de cette soirée, alors arrête.
- Tu m'en veux toujours ? Demanda Pierre inquiet.
- Un peu, mais bon si vous arrêtez de vous chamailler pour des stupidités, je veux bien vous pardonner à tous les deux de vous être conduit comme des épais.
Les deux gars restèrent surpris, car ce n'était pas trop dans le genre de pardonner à quelqu'un et encore moins si cette personne lui avait fait du mal.
- Bon, on arrête, dit David.
- Merci, dit Véro en s'approchant d'eux pour les serrer dans ses bras un après l'autre.
- On es désolé, dit Pierre qui voyait que Véro pleurait.
- J'ai décider d'arrêter d'être irrespectueuse et méchante, je vais changer. Bon, il faut aller en cour, dit Véro en entendant la cloche sonnée.
- On se revoit pour le dîner ? Demanda Pierre.
- Je veux bien, répondit Véro en se dirigeant vers sa classe qui était près de celle de Pierre.
- J'y serai aussi, dit David.

David était assis dans la classe, juste à côté de Véro et ne cessait de regarder l'heur. Il avait vraiment hâte que la classe se termine enfin. Véro lui adressait parfois des sourires discrets, mais ils ne parlèrent pas du cours. David se disait que peut-être Véro avait changé d'avis sur ce qu'elle lui avait dit, mais il n'en était par certain. C'est sûr qu'il aimerait tellement qu'elle aille merveilleusement bien et qu'elle soit heureuse, car il savait que Véro avait des problèmes. La cloche sonna et fit sursauter plusieurs élèves qui s'étaient endormis sur leurs bureaux. Véro se leva et ils allèrent attendre Pierre qui était dans le local d'en face et il sortit en compagnie de Julie.
- Oh Véro, ça va ? dit-elle en venant la rejoindre, pendant que Pierre alla parler avec David.
- Ouais, ça va. Qu'est-ce qui te met de si bonne humeure ?
- Bah...tantôt Seb est venu me voir et euh...
- Allez raconte !
- Bah...on s'est embrassé.
- Ah c'est super ! Vous êtes enfin ensemble. C'est ce qui explique son grand sourire dans le visage, dit Véro.
- Ouais, c'est vrai, il est dans ta classe.
- Ouais, je suis pogné avec Seb et David !
- Hey je t'ai entendu, dit David qui était derrière eux.
- Bah je blaguais voyons, je suis bien contente d'être avec toi Dav !
- C'est mieux comme ça, répondit-il en riant. Au fait, tu reviens faire un peu de bass chez nous ?
- Quand ça ? Demanda Véro.
- Bah ce soir. Seb va amener sa guitare et Pierre aussi. Moi, j'irai derrière le drum et toi tu pourras prendre ma bass et tu chanteras !
- Tu viens de te former un groupe en cinq secondes, dit Julie en riant.
- Tu peux venir aussi ! Je suis certain que ça ferait plaisir à Seb, dit Pierre en souriant.
- Je ne veux pas vous embêter, mais pourquoi pas, répondit-elle.
- Tu ne nous embêtes pas, dit David en lui ebourrifant les cheveux pour se placer entre les deux filles.
Ils allèrent s'asseoir à une table et Seb arriva, puis alla s'asseoir au côté de Julie, qui lui sourit.
- J'ai apprit que vous êtes ensemble, dit Véro en souriant.
- Ouais, en effet, répondit Sébastien en donnant un petit baiser sur la joue de Julie.
- Je suis content pour vous, dit Pierre.
- Alors Véro, tu vas venir chez Dav ce soir ? Demanda Seb.
- Je vais essayer de m'arranger pour faire garder Stacy, mais je devrais pouvoir être là.
- Tu peux l'amener avec toi ! Dit David.
- Je ne veux pas qu'elle dérange, enfin elle n'a que cinq ans. Alors, elle a besoin d'attention, dit Véro en réfléchissant à la question.
- Je suis certaine qu'elle serait ravis de voir David, dit Julie en répondant pour Véro. Alors, c'est régler, tu amènes Stacy !
Véro sourit timidement pour montrer qu'elle était d'accord, puis regarda les autres manger, car elle n'avais pas de lunch ni d'argent pour aller s'en acheter.
- Tu ne manges pas ? Dit David en voyant qu'elle n'avait rien avec elle.
- Non. Je n'ai rien apporté.
David lui donna une de ses sandwichs et elle l'accepta sans rien dire, car elle avait très faim.
- Il faut bien que tu manges, ajouta David.
- Bah...merci.

Véro mangea la moitié du lunch de David, puis elle lui promit qu'elle lui rendrait ce service.
- Je ne veux pas que tu me rendes ce services, allons c'était un geste que n'importe qui aurait fait. Je ne demande rien en retour.
- Si tu le dis, mais je vais m'en souvenir.
- Véro...
- Quoi ?
- As-tu entendu parler du bal de fin d'année ?
- Ouais. Pourquoi ?
- Tu veux venir avec moi ?
Véro remarqua que Pierre avala de travers en entendant l'invitation de David et ne put s'empêcher de rire.
- Merci de me rire dans face, dit David insulté.
- Désolé, c'était l'effet de surprise. Personne ne m'avait invité avant toi.
- Sérieux ?
- Bah ouais. Puis, je veux bien venir avec toi à cette soirée de débile !
- Ce ne sera plus une soirée de débile, car on y sera, répondit David en souriant.
- Tu as raison ! Il faut que je m'achète une robe...
- Il faudrait, répondit Julie en souriant. On ira ensemble !
- Euh...non.
- Pourquoi ? Demanda Julie.
- Je vais fabriquer ma robe, répondit Véro qui savait qu'elle n'aurait pas suffisamment d'argent pour une robe de bal.
- Tu peux venir m'aider à choisir quand même.
- C'est vrai, alors je viendrai.
- Merci. Si tu veux, on choisira le tissu pour ta robe ensemble, dit Julie.
- Ok.
- Euh, je peux m'asseoir ? Demanda Marie qui était arrivée.
- Oui, répondit Pierre en lui indiquant une place à côté de lui.
Marie se sentit rougir en allant s'asseoir à côté de Pierre.
- Tu es la demi-soeur de Véro ? Demanda Pierre en se tournant pour regarder Marie.
- Bah euh...ouais.
- Elle est génial ta soeur ! répondit David.
- Merci David.
- Bah tu as accepté de m'accompagner ! dit David qui avait un grand sourire.
- Oui, je sais, mais ce n'est pas si extraordinaire !
- Pour moi, oui, dit David.
- Toi Julie, tu y vas avec qui ? Demanda Marie.
- Avec Seb, on sort ensemble, alors euh..j'y vais avec lui.
- À ce que je vois, il n'y a que moi qui n'a pas de cavalier, dit Marie un peu déçu.
- Non, dit Pierre. Je suis encore seul.
- Toi, Pierre Bouvier ! Tu es tout seul !
- Bah ouais. On pourrait y aller ensemble, si tu en as envie ?
- Euh...bah...euh...
- Tu n'as qu'à dire oui, dit David en riant.
- Laisse-la répondre, se fâcha Pierre.
- Je ne sais pas. Véro, tu as pensé à Stacy ? dit Marie pour changer de sujet.
- De quoi Stacy ? dit-elle. Ah merde.
- Quoi ? Demanda David surpris.
- Bah simple, il me faut une gardienne. Sauf que Marie, vas-y avec Pierre, moi je vais rester avec Stacy.
- Tu ferais ça pour moi ? dit alors Marie.
- Bah ouais...
- Alors, je veux bien t'accompagner Pierre !
Véro se retourna vers David qui était surpris et très déçu. Puis, elle s'excusa et se leva, car elle ne voulait pas pleurer devant plein de personnes.

Véro alla se réfugier dans la salle de bain, elle était triste que finalement elle puisse pas accompagner David. Elle était tellement contente à l'idée qu'elle pourrait enfin s'amuser, le temps d'une simple soirée. Elle aurait oublié ses problèmes juste le temps de la fête et après elle retournerait à sa vie. Elle avait cru qu'elle pourrait enfin sortir de son enfer pour faire comme la cendrillon dans ses livres. Véro se mit à rire à cette pensée, elle avait adoré cette histoire quand sa mère lui racontait plus jeune, jamais elle aurait pensé qu'elle se comparerait à cette Cendrillon. Véro essuya ses larmes, ne voulant pas qu'on voit que ça lui faisait réellement de la peine, puis sortit et resta surprise en voyant que David l'attendait.
- Ça va toi ? Pourquoi tu es partie aussi vite ?
- Bah...j'avais envie d'aller à la toilette.
- Hum...je vois. Tu ne voulais pas montrer que ça t'atristait ?
- T'as deviné.
- Je ne retire pas mon invitation Véro, on va trouver un moyen, mais je veux vraiment y aller avec toi.
- Je sais, mais je ne vois pas comment je pourrais.
- Si ce n'est que Stacy, Anabelle va s'en occupé.
- Qui est Anabelle ?
- Bah la propriétaire de ma nouvelle maison...enfin la dame de ma famille d'accueuil.
- Tu crois qu'elle voudrait faire ça ?
- Bah oui, elle adore les enfants. Je vais lui en parler ce soir.
- Non.
- Pourquoi ?
- Ce n'est pas si simple.
- Bah ce n'est pas compliqué de garder une enfant de...euh...
- 5 ans. Non, c'est que je n'ai pas de moyen payer ma robe de bal, même si je la fais, je n'ai pas de soulier propre, ni rien.
- Je vais te les payer.
- Ah non, je ne veux pas que tu payes pour moi. Je n'ai pas vraiment envie d'avoir des dettes en partant.
- Allons, ça serait un cadeau.
- Bah...non.
Véro avança pour aller à son casier, mais David la ratrappa et la prit par le bras.
- Tu viens avec moi au bal, Véro. Je sais que tu en as envie, alors ne te prive pas.
- N'invente pas mes désirs !
- Je sais que tu voulais y aller, tu avais accepté et maintenant pourquoi tu ne voudrait plus. Arrête de te trouver des défaites là !
- Je ne sais pas si mon père va vouloir.
- Quand même qu'il ne veule pas, tu n'es pas du genre très obéissante.
- Je sais...
- Allez, viens. Sinon, je vais chez toi et on passe la soirée ensemble ailleurs...
- Bon, j'irai.
- Tu ne veux vraiment pas que je viennes chez toi hein ?
- Bah ce n'est pas tout à fait ça, mais bon un peu.
- Je suis content que tu aies accepté !
David serra Véro dans ses bras très fort. David allait l'embrasser sur la joue, mais l'attention de Véro fut attirer ailleurs et le baiser de David arriva sur les lèvres de Véro. Véro avait les yeux grands ouverts et ne semblaient pas réagir ce qui mettait David très mal à l'aise.
- Euh...désolé, dit-il finalement.
- Pourquoi t'as fait ça ?
- Bah je te jure que je n'y suis pour rien. En fait, c'est que j'allais t'embrasser sur la joue tellement je suis content et euh...tu as tourné la tête...
- Tu ne voulais pas m'embrasser si je conclu.
- Si je te dis que je voulais t'embrasser, alors tu me frappes, donc je vais te dire que je ne voulais pas. Enfin, ce n'était pas mon but, même si ça m'a plutôt plu.
- Tu peux être honnête, je ne te frapperai pas. Sauf que...je ne sais pas si c'est une bonne chose nous deux.
- Je sais, tu me l'as dit, mais moi j'y crois dur comme du fer. Je me fou que ce ne soit pas une bonne idée, je suis prêt à prendre le risque !
- Bah...
- Dis-moi simplement. Est-ce que tu m'aimes ?
- Bah...un peu.
- Seulement ? Je veux savoir si c'est moi le problème, car si tu ne m'aimes pas je pourrais comprendre plus...
- Ce n'est pas ça. En faites, bah...je t'aime, mais je ne sais plus.
- Alors, laisse-toi allez. Je te jure que je ne te veux pas te mal. Je suis super sincère.
- Écoute, la cloche vient de sonner. On s'en reparle après les cours.
- Véro...
- Je te le promet.
- Ok. Alors je te laisse le cour pour y penser, mais je veux une réponse clair après.
- Ouais.
Véro et David allèrent ensemble jusque dans la salle de musique où ils retrouvèrent Sébastien assis dans le fond de la classe.

Le professeur arriva cinq minutes après que la cloche soit sonné ce qui fit rire plusieurs élèves, car Daniel avait dit comme raison qu'il avait été embarré dans les toilettes.
- Je vous demanderais de cesser de rire de vous concentrer, dit Daniel visiblement vexé. Maintenant, je voudrais vous annoncer que l'école organise un petit spectacle, comme à tous les années et que vous devez obligatoirement y participer, car se sera vous serez noté. Alors, je vous demanderais de faire des équipes et de discuter du numéro que vous allez présenter.
David se tourna immédiatement vers Véro et Sébastien, puis ils se mirent d'accord pour être ensemble. Ils parlèrent pendant tous le cours sur ce qu'ils allaient faire et ils se mirent d'accord pour que Véro et David écrivent les paroles, Sébastien et David la musique. Véro sortit de la classe en compagnie de David, car Sébastien était aller rejoindre Julie à sa case.
- Tu en fais beaucoup, tu sais, dit Véro.
- Pas grave et n'essaie pas d'éviter le sujet. Alors, qu'est-ce que tu en dis.
Véro arrêta de marcher et regarda David dans les yeux qui attendaient toujours la réponse de Véro.
- Allez, dis-le moi.
Véro se pencha vers David, ferma les teux et l'embrassa.
- Je peux prendre ça pour un oui ? Dit David en ouvrant les yeux.
- Bah qu'est-ce que tu crois ? Je ne suis pas du genre à embrasser mon ami.
- Mouais, je suis d'accord.
David sourit, prit les mains de Véro pour les embrasser et sauta en lâchant un cri qui fit tourner plusieurs tête.
- Veux-tu arrêter de t'énerver !
- Je suis désolé, mais je suis trop content.
Véro lui prit le bras et l'embrassa de nouveau pour le faire taire, car elle commençait à trouver qu'il en mettait beaucoup trop.
- Tu arrêtes d'attirer l'attention sur nous là ?
- Bah Véro...
- Quoi ?
- Déjà qu'on s'embrasse, ça attire tous les regars sur nous.
- Tu as raison...
- Bah on s'en fou !
- Ouais. Je ne me suis jamais préocupé de ce que les autres pensaient, alors ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer.
- Alors, moi non plus.
- Comme ça, vous étudiez les langues ? Demanda Pierre en s'avançant vers eux.
- Qui te l'a dit ? Demanda Véro surprise pendant que David riait de la joke plate de Pierre.
- Bah tout le monde en parle, dit Pierre en haussant les épaules. Si tu veux vraiment savoir, moi je l'ai su par Jeff.
- Ils en parlent déjà ! Dit David surpris. Ça ne fait que deux fois qu'on s'embrasse depuis cinq minutes.
- Bah apparamment oui. Véro est très reconnue dans l'école, dit Pierre en marchant au côté de David et Véro.
- On va en entendre parler pendant un petit bout et ils vont changer de cible, dit Véro pour rassurer David. Sauf que, tu n'es pas obligé d'endurer ça...
- Bah ce n'est pas la fin du monde, je suis capable d'en prendre !
- Oh fait, Daniel vous a parlé du show ? Demanda Pierre.
- Bah ouais, justement on revient de musique, répondit David. Pourquoi ?
- Bah je suis encore tout seul et euh...je me demandais si je pourrais me joindre à vous, dit finalement Pierre, les mains dans les poches.
- Je ne sais pas si Daniel veut, dit Véro.
- En fait, je lui ai demandé et il est d'accord, dit Pierre.
- Ça me dérange pas, dit David. Ça irait mieux.
- Vous allez faire quoi ? Demanda Pierre.
- Une compositions, dit Véro.
- Véro fera la voix et la guitare, moi je ferai la bass, Sébastien l'autre guitare, alors il manque un drummeur.
- Je peux le faire, dit Pierre en souriant. J'adorerais !
- Super, dit Véro. On va s'en parler ce week-end.
- Julie et Marie vont magasiners et elles voulaient que je te le dise, dit Pierre à Véro.
- Euh...je ne sais pas trop là, dit-elle. Je vais y penser.
La cloche sonna.
- Le temps passe trop vite ! Bon, à plus tard, dit Pierre en se dirigeant vers sa case.
David embrassa Véro et ils se séparèrent pour aller chercher leurs choses pour leurs dernier cours de la journée.

Véro décida d'ouvrir son agenda pour y dessiner des trucs, car elle se sentait un peu gênée de regarder David, c'était la première fois qu'elle acceptait de sortir avec un gars, puis elle ne se sentait pas trop bien avec ça. En plus, elle avait peur que David découvre ce qui se passait sous son toit en voulant aller de plus en plus souvent chez elle, Véro ne voulait pas le mettre en danger, car si Yvant l'apprenait, ça en serait pas génial pour David. Véro faisait des dessins et au moment où le prof leurs dit qu'ils pouvaient faire des équipes, David approcha son bureau près du sien.
- Tu fais quoi ? Demanda-t-il intrigué.
- Je dessine...
- Je ne savais pas que tu dessinais.
- En fait, oui. Ça m'arrive quelques fois, mais je ne suis pas très douée, dit-elle en fermant son agenda pour cacher les dessins à David.
- Si tu le dis. Pourquoi tu ne me regardais pas quand je disais ton nom ?
- Ah je ne t'ai pas entendu.
- Pourtant, je l'ai dis plusieurs fois assez fort. Enfin, ce n'est pas très grave. Tu veux que je vienne chez toi ce soir ?
- Non.
- Pourquoi ?
- Bah...on peut faire autre chose. Je ne sais pas, aller au cinéma peut-être.
- C'est une très bonne idée ! Je suis d'accord. Je viens te chercher chez toi ?
- Bah non, ça serait bien plus logique que j'aille te rejoindre, c'est moins loin du cinéma.
- Ok. Ah j'ai une autre idée.
- Quel ?
- Rejoins-moi au parc dès qu'il commence à faire noir, vers 8h disons.
- Pourquoi ?
- Ah secret.
David embrassa Véro sur la joue, puis ils se mirent au travail, car leurs professeurs les avaient vu et les menaçaient de leurs donner une retenue. Finalement, ils finirent leurs devoirs en classe et se dirigèrent chez eux. Véro entra et alla s'asseoir dans la salon pour parler du bal à son père, qui regardait la télé et ne semblait pas ivre.
- Euh Yvan, j'aurais une permission à te demander.
- Vas-y ma fille. Qu'est-ce que c'est ?
- Euh...à l'école...il y a un bal...
- Et tu veux y aller ?
- Bah oui.
- Il est hors de question que tu ailles là-bas ! J'ai besoin de toi à la maison pour t'occuper de Stacy.
- Je vais la faire garder...
- Par qui ?
- Euh...Anabelle.
- Allons, oublie ça Véro ! Les bals ne sont pas pour des filles dans ton genre, mais pour des filles qui le méritent.
- Pourquoi je ne le mériterais pas ?
- Tu ne cesse de chialer ! Tu es une fille stupide, tu peux regarder tes notes pour le voir. Il te faudrait plus de 100 %
- Voyons, il ne faut pas de notes pour aller à un bal !
- Tu n'as qu'à être gentille quand je te le demande.
- Tu me demandes de me la fermer quand tu me violes ou tu es dans un délire de dire que je ne suis jamais gentille ?
- Allons, tu sais bien que je ne suis pas dans un délire Véro.
- Alors ne me demande pas de ne rien dire, car toi tu as besoins d'assouvlir tes désirs dégueulasses sur moi !
- Alors oublie ton bal !
- Mais, j'ai promit à David que j'irais.
- Ce gars ne mérite pas une dévergondée comme toi ! Maintenant, dégage ! Trouve-toi un toit pour dormir, ce soir je fais une fête ici. Stacy va dormir chez sa grand-mère.
- Ah je te déteste ! cria Véro en sortant du salon.
Véro alla dans sa chambre pour se préparer un sac et sortit pour aller au parc, même si elle était trente minutes à l'avance.

Véro avait réussit à se calmer un peu lorsque David arriva enfin avec un sac. Il s'asseoya près d'elle sans rien dit et sortit une couverture de son sac, puis il la mit sur leurs jambes, puis il passa un bras autour de les épaules de Véro.
- Alors, je présume que tu as une petite idée de ce que j'avais envie de faire ce soir.
- Ouais. Les étoiles...
- Il y aura une pluie d'étoile filante et bon j'ai cru que c'était une bonne idée de la regarder avec toi. Même si je n'ai qu'à regarder dans tes yeux pour voir des étoiles.
Véro resta un long moment en silence avant de soupirer et répondre.
- Je crois que les étoiles dans mes yeux sont disparus depuis pas mal longtemps.
- Depuis quand ? Je n'ai rien remarqué.
- Bah depuis que ma mère est morte. Je dirais que depuis ce moment, la Véro super bien est disparu.
- Je ne le crois pas et si c'est le cas, elle est sur le point de revenir.
- Je te remercie de m'aimer quand même, enfin tel que je suis, mais...
- Allez, tu peux tout me dire. Je ne te jugerai pas.
- Tu dois me laisser du temps et ne pas trop m'exiger de chose. Je veux dire que peut-être que je vais revenir sur la bonne voie, mais j'ai peur. Il y a des choses qu'un jour je devrai te dire, mais tu devras rester patient et je devrai être certaine que je peux avoir confiance en toi.
- Je vais attendre le temps qu'il faut. Je t'aime et je ne veux pas te perdre, alors je vais certainement faire tout pour te garder et te redonner la vie que tu as perdu.
- Merci.
- Tu crois au coup de foudre ?
- Oui. Je me rattache souvent à ça. Plus jeune, après que ma mère soit décédé, je me disais qu'un jour un prince charmant viendrait me délivrer.
- Te délivrer ?
- Oui. Tu sais comme cendrillon.
David sourit, car il venait d'avoir une idée. Il reserra son étreinte sur Véro, puis celle-ci appuya sa tête contre sa poitrine. Ils levèrent les yeux vers le ciel pour admirer le spectacle qui s'offrait à eux.
- C'est beau, dit Véro en souriant.
- Très beau, je suis d'accord. J'aimerais rester ainsi à tout jamais.
- Moi aussi. Dis-moi, ça t'a fait quoi...pour tes parents ?
- J'ai eu beaucoup de peine et j'avais envie d'en finir. Je me disais que t'atterrir ici était un malheur, mais tout à changer quand je t'ai vu, Véro. J'ai vu que je pouvais croire en l'espoir et que je pouvais encore me battre.
- C'est beau ce que tu me dis et plutôt romantique. Tu es douée pour me faire chavirer.
- Ce n'est que le fruit de mes pensées que je te raconte.
Véro sourit et ils regardèrent en silence les étoiles. Puis, Véro finit par dire qu'elle devait rentrer, sinon son père allait s'inquiéter, même si c'était faux et qu'elle avait nul part où aller. David l'embrassa, puis repartit chez lui tandis que Véro se dirigea vers sa maison. Elle ne pouvait y rentrer, alors elle continua le long de la rue et alla s'asseoir sur un bout de trottoir dans une rue complètement déserte. Elle mit son gros gilet sur le trottoir pour se faire une sorte d'oreiller, puis ferma les yeux en repensant à sa soirée. Elle ne put s'empêcher de sourire et rêva à David qui venait la chercher chez elle pour l'amener loin de son père, sans oublier sa petite Stacy. Véro finit par se faire réveiller par un gros chat qui était venu se coller contre sa joue, Véro s'asseoya et prit le chat dans ses bras pour le caresser. C'était un petit chaton qui semblait avoir été abandonné, alors Véro regarda l'heure et décida d'aller chez Julie pour lui demander de prendre une douche. Julie finit par venir lui ouvrir la porte encore un peu endormie.
- Oh, je te réveille, dit Véro un peu mal à l'aise.
- Hum...oui. Tu es toujours aussi matinale ! Et tu t'es vu la tête ? Tu es toute dépeingée !
- Bah je sais. Euh...je viens d'aller courir et euh...bah...la douche chez nous...est euh...a un problème. Elle est disons un peu brisé et je me demandais si je pouvais me laver ici.
- Ah, mais il n'y a aucun problème Véro ! Tu peux monter et te doucher, moi je vais déjeuner. Au fait, tu as prit le temps de déjeuner ?
- Non pas vraiment.
- Alors monte te laver et je te fais ton petit déjeuner.
- Ah merci ! Té vraiment une bonne amie !
- C'est normal. Bon, monte tu fais vraiment peur !
Véro sourit une dernière fois et monta à l'étage, puis croisa Sébastien qui sortait de la chambre de Julie.
- Vous ne perdez pas de temps, dit Véro en riant.
- Bah non. Alors ta soirée avec David ?
- C'était bien.
- Tu ne sembles pas avoir beaucoup dormi toi non plus.
- Ah je devais faire un peu de lavage chez moi.
- Ah bon.
- Je dois aller prendre une douche, alors euh...on se revoit plus tard.
- Ok.
Sébastien descendit rejoindre Julie tandis que Véro entra dans la salle de bain.

Véro entra dans la salle de bain qu'elle avait vu si souvent, car Véro avait souvent dû venir la prendre ici à cause de son père. Enfin, Véro s'empressa de prendre sa douche en cinq petites minutes et descendit, puis constata que Julie avait fait des oeufs et du bacon.
- Hum ça sent bon Julie, dit Véro en prenant une place près de Sébastien.
- Ouais bah je ne fais pas souvent la cuisine, mais quand je mis met, en général c'est pas trop mal. Allez Véro, raconte-nous ta soirée d'hier !
- Il n'y a pas grand chose à dire en vérité.
- Véro, vous avez fait quelque chose quand même, je ne sais pas le cinéma ou encore de la musique, dit Sébastien pour l'encourager à parler.
- Non. En fait, on est allé voir la pluie d'étoile filante à partir du parc pendant une partie de la nuit, puis on a un peu parlé. Sinon, rien.
- C'est déjà beaucoup ! dit Julie en souriant.
- Oh je le sais très bien et je ne demandais pas tant. Je ne mérite pas un gars romantique et attentionné comme Dav, répondit Véro en prenant sa fourchette pour manger un peu.
- David m'a dit que tu l'as changé, car il n'était pas comme ça avec les filles avant, dit Sébastien. Je dirais que tu le mérites plus que n'importe qui, Véro. Puis, tu sais bien que Dav n'aime pas d'autres filles que toi !
- Je sais. Je ne me plaint pas, mais je me demande ce qu'il me trouve.
- Té tout simplement une fille super, dit Julie.
- Ouais, vous êtes deux filles super, dit Sébastien en souriant.
Le reste du petit déjeuner se prit en silence, puis ils partirent tous les trois ensemble pour aller en cours. Sur le chemin, ils rencontrèrent Marie, qui contrairement à son habitude, vint les rejoindre.
- Oh Marie, s'exclama Julie en la voyant arriver.
- Salut gang ! Vous allez bien ?
- Ouais, répondirent les trois amis en choeur.
- Je peux me joindre à vous ? Demanda Marie timidement.
- Tu es toujours la bienvenue, dit Véro. Puis, je suis désolée pour l'autre soir, tu sais à cause de Pierre.
- Allons, c'est déjà oublié. Je comprend que ça n'a pas dû être évident pour toi, alors j'aurais dû être plus compréhensive avec toi, répondit Marie.
- Bah c'est du passé les filles, maintenant tout va bien, dit Julie en souriant.
- Ouais, répondirent Marie et Sébastien en souriant.
Véro se contenta de regarder ses pieds, car pour elle ce n'était pas tout qui allait bien. Elle continua à marcher en racontant sa soirée avec David, car Julie ne cessait de vouloir des détails, puis elle-même raconta une partie de sa soirée, avec quelques commentaires de Sébastien. Puis, ils arrivèrent à l'école et y entrèrent. David était déjà arrivé et vint les rejoindre.
- Véro, t'était où ?
- De quoi, j'étais où ?
- Bah je suis allé chez toi ce matin et ton père a dit que tu n'étais pas là et qu'il ne t'a pas vu rentré hier soir.
- Ah il dormait quand je suis entrée, dit Véro en espérant qu'il la croirait.
- Et ce matin ?
- Je suis partie tôt comme tous les matins pour aller courir et euh...je suis allée chez Julie après.
- Ah d'accord, car je m'inquiétait un peu, dit David.
- Tu n'avais pas à t'inquiéter, elle était entre bonne main, dit Sébastien en souriant.
- Ouais, puis tu connais ma soeur, elle est très débrouillade, dit Marie en souriant.
- Ah c'est nouveau, que tu dises que c'est ta soeur, remarqua David. D'habitude, tu ne lui parles pas à l'école, sinon tu dis Véro ou ta demi-soeur.
- Disons que certaine chose on changé, dit Marie. Puis, je prend Véro au complet, alors je ne dis plus demi.
- Ah bon, dit Véro. Moi aussi je pensais comme ça...
- Bah la preuve qu'on est de même famille, dit Marie en la prenant par les épaules.
David s'approcha de Véro pour l'embrasser tendrement et ils allèrent tous à leurs cours du matin.

La semaine passa si vite que Véro resta surprise d'entendre Julie qui appelait pour lui dire qu'elle devait aller la rejoindre elle et Marie. Véro avait finalement arrangé une espèce de façon pour pouvoir entrer et sortir par la fenêtre de sa chambre, qui était situé à l'arrière de la maison, car son père voulait de moins en moins qu'elle rentre coucher. Véro sortit alors par la fenêtre de sa chambre, puis s'empressa d'aller chez Julie.
- Bon, on sort, dit Julie en ouvrant la porte à Véro.
- Ah bon, d'accord, dit Véro un peu surpris.
- C'est qu'il ne faut pas perdre de temps. Ah et euh...David m'a dit de te donner ça, dit Marie en lui tendant une enveloppe.
Véro ouvrit la lettre en marchant, car elles devaient aller prendre le bus pour aller en ville. Véro lu rapidement la lettre, David lui avait écrit pour lui dire qu'il allait payer et avait glisser dans l'enveloppe beaucoup d'argent.
- Je ne peux pas accepter ça, dit Véro un peu pour elle-même en refermant l'enveloppe et la rangeant dans son sac.
- Allez David t'offre de payer pour toi, alors accepte, dit Marie en souriant. S'il le fait, c'est que ça lui fait plaisir.
- Bah tu as sans doute raison, dit Véro en souriant à son tour.
Les trois filles arrivèrent à temps pour prendre le bus et ils se parlèrent durant tout le voyage, puis arrivé en ville, elles se dirigèrent vers une boutique de robe. Les filles parcourèrent les nombreux rayons et s'amusèrent à essayer toutes les robes qu'elles trouvaient belles.
- Je les trouve tous belle, mais je ne peux pas en payer une seule, dit Véro en sortant de la cabine avec une robe rouge.
- Bah moi je crois que je vais prendre celle-là, dit Marie en sortant avec une longue robe noir.
- C'est vrai, elle est jolie, dit Julie en souriant. Véro, tu vas vraiment faire ta robe ?
- Oui. Ma mère m'a montré alors que j'étais toute petite et depuis, je fais plusieurs de mes vêtements et c'est beaucoup moins cher.
- Je dois avouer que je ne suis pas trop au courant de tes activités chez toi, dit Julie en se regardant dans un miroir.
- Bah simplement parce que ce n'est pas important, dit Véro.
- Bon, je prend celle-ci, dit Julie en désignant une robe noir, mais plus courte que celle de Marie et beaucoup plus simple.
- Les deux filles en noir, dit Véro en souriant. Bon, je vais à la boutique de tissus sans vous, j'ai une idée et je veux vous en faire la surprise le soir du bal, dit Véro en souriant.
- D'accord, dit Julie et Marie d'une même voix.
- Attendez-moi ici, ça ne prendra pas beaucoup de temps, dit finalement Véro en se dirigeant vers la sortie du magasin.
Véro se précipita vers la boutique de tissus où elle allait très souvent, puis elle alla voir la dame qui s'occupait toujours de ses achats.
- Oh bonjour Véro. Comment va Stacy ?
- Bien Madame.
- Alors que puis-je faire pour t'aider ma chère ?
- Je suis invitée à un bal.
- Oh ! Merveilleux. J'ai reçu quelque chose d'extraordinaire cette semaine et je le réservais pour le vendre à quelqu'un qui en aurait vraiment de besoin et vous voilà. Alors, venez vois ceci.
La dame lui montra d'abord le tissus et Véro sourit, car bizarrement c'était tout à fait ce qu'elle voulait. Alors, Véro lui montra le dessin qu'elle avait fait pour récupérer tous les morceaux de tissus possible pour réaliser sa robe et sortit du magasin avec un grand sac plein de tissus. Véro alla donc rejoindre ses deux amies, qu'elle retrouva près du magasin en train de manger une glace.
- On s'est dit que ça serait une bonne idée de manger en t'attendant, dit Marie en souriant.
- Vous avez bien fait, dit Véro en s'asseoyant près d'eux.
- Alors, tu as trouvé ce que tu voulais ? Demanda Julie intrigué.
- Oui, mieux que je pensais même.
- Ah bon. On pensait aller s'acheter des souliers tantôt, enfin plus des sandalles, dit Julie après avoir finit sa dernière bouchée.
- Ouais, disons qu'on ne va pas à un bal les pieds mal chaussé, dit Marie en riant.
- Je suis d'accord. J'ai aussi besoin de m'acheter quelque chose de bien.
Les trois filles allèrent alors dans une boutique de souliers où elles trouvèrent de véritable merveille, mais encore une fois, Véro avait demandé de les acheter toute seule pour ne pas leur donner un indice. Elles s'achetèrent tous les accessoires et rentrèrent chez David, car ils allaient faire une pratique pour le show avant la fin de l'année. Véro était arrêtée chez elle pour aller chercher ce qu'elle avait écrit avec David durant leurs derniers cours de musique. Ils étaient tous assis dans le salon en attendant Pierre et Sébastien.
- Euh...David, commença Véro.
- Quoi ?
- Je voulais te dire merci pour l'argent. Je te redonne le reste.
David prit l'enveloppe et constata qu'il n'en manquait moins que la moitié.
- Tu n'as pas beaucoup dépensé, dit David. Tu as trouvé tout ce qui te fallait ?
- Bah oui. Disons que le tissus pour la robe a été pour moi en rabais et même chose pour les chaussures.
- Ah bon, dirent Julie et Marie d'une même voix.
- Bah ouais, dit Véro en haussant les épaules.
Les filles racontèrent ensuite toute leurs journées à David, puis Sébastien et Pierre arrivèrent ensemble, ce qui fit rougir Marie.

Pierre alla s'asseoir au côté de Marie et lui fit un sourire, celle-ci lui en fit un, mais ne dit rien. Véro avait remarqué que Marie était rouge et se dit que c'était Pierre qui faisait cet effet là.
- Au fait Pierre, tu es mieux de te préparer pour le bal, car Marie a trouvé une robe qui la rend vraiment trop belle, dit Véro en souriant.
- Ça ne me surprend pas, mais je dirais que peu importe la robe, Marie serait jolie.
Julie avait comprit ce que Véro essayait de faire, alors elle ne put s'empêcher d'éclater de rire. Surtout en voyant Marie.
- Merci, dit celle-ci timidement.
- Tu n'as pas à être gêné pour ça, dit Véro.
- Bah...
- Elle a raison, tu le mérites bien, dit Pierre en la regardant de haut en bas.
- Désolée.
- Bon, et si on commençait à pratiquer, dit alors David en prenant Véro par la taille qui sursauta.
- Désolé David, je ne m'attendais pas à ça.
- Pas grave.
Véro se défit des bras de David et prit la guitare que David lui prêtait et commença à jouer ce qu'elle avait trouvé pour aller avec les paroles.
- Je ne savais pas que tu avais commencé à composé, dit alors Sébastien en prenant à son tour sa guitare.
Véro recommença au début, puis Sébastien et Pierre improvisèrent une mélodie qui pouvaient aller. David était surpris de voir que Véro se débrouillait si bien à la guitare, car elle lui avait dit qu'elle ne savait pas vraiment en jouer la première fois qu'il l'avait amené chez lui. David finit par prendre sa bass et commencer à jouer aussi. Ils finirent par trouver quelque chose de très bien et ils décidèrent de l'écrire sur une feuille pour ne pas l'oublier, car ça serait trop bête. Après la pratique, David alla s'asseoir auprès de Véro.
- Je ne savais pas que tu savais joué de la guitare.
- C'était un de mes petits secrets, dit-elle en faisant un petit sourire.
- Tu en as combien ? dit-il intrigué.
- Hum...je ne les compte plus.
- Té un peu bizarre, dit alors Sébastien en la regardant. Sauf que je ne te dis pas ça pour t'insulter, c'est que ça m'intrigue beaucoup.
- Elle nous intrigue aussi, dit Julie en souriant. Elle n'a pas voulu nous dire de la journée à quoi ressemblerait sa robe.
- Ah c'est ma belle Véro, ça ! Dit David avant de l'embrasser tendrement.
- Pierre et Marie se sont volatilisés, dit alors Sébastien en regardant autour de lui.
- Ouais, tu as raison. Ils sont où ? Demanda David.
- Je ne sais pas, mais laissons-les tranquille, dit Julie.
- Il n'y en a pas question, dit alors David en faisant signe à Véro de le suivre et se dirigea vers la cuisine pour trouver où ils pourraient être.
- Tu as eu la même idée que moi, dit alors Véro en le suivant.
- Je le savais, dit David. Ils sont peut-être à l'étage.
Véro et David montèrent à l'étage et trouvèrent Marie et Pierre dans une chambre en haut. Pierre et Marie se dévoraient des yeux et ça faisait rire David et Véro qui les regardaient faire.
- Embrasse-la niaiseux, dit David pour que seul Véro l'entende.
- C'est ce que je me disais, dit Véro en les voyant s'embrasser.
Véro et David restèrent là un moment à les regarder, puis David s'emparra de la taille de Véro et commença à l'embrasser. Doucement, il l'entraîna dans sa chambre et ferma la porte. Il la coucha sur son lit, puis David mit sa main sous le chandail de Véro qui se releva brusquement, en se formant les yeux.
- Désolé, dit alors David surprit.
- Non, ce n'est pas ta faute, c'est moi. Je suis désolée. Tu n'aurais jamais dû t'attacher à moi, je ne suis pas normal.
- De quoi tu parles ? Tu es normal, tu as le droit de ne pas être prête maintenant pour ça.
- Je ne le serai jamais, David.
- Pourquoi ?
- Ce n'est pas important. Oublie ça. Je vais rentrer chez moi.
- Non. Ne me fais pas ça Véro.
- Te faire quoi ?
- Me laisser là dans le mystère, dans l'inquiétude.
- Il n'est pas tard, alors on se rejoint au parc plus tard.
- Quand plus tard ?
- Bah je dirais une heure. Je vais aller commencer ma robe, j'ai beaucoup de travail et je dois réfléchir un peu.
- D'accord et désolé. Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise.
- Je le sais, ce n'est pas ta faute.
Véro laissa David là et partit chez elle sans même saluer Julie et Sébastien qui s'embrassaient dans le salon. Elle rentra chez elle et comme elle l'avait prévu, elle tomba sur son père.
- Tu étais où toi ?
- J'ai passé la journée dans les magasins et je reviens de chez mon copain.
- Je te l'ai déjà dit, tu n'es pas assez bien pour avoir un chum.
- Ah je m'en fou. Je descend, j'ai du travail à faire.
- Non, tu vas rester là !
- Pourquoi ? T'a encore un de ces problèmes à soir ?
- Je n'ai pas de problème, cesse de t'imaginer des choses ! Puis, tu vas me suivre dans la chambre.
- Ah non !
- Tu n'as pas beaucoup le choix.
Yvan s'emparra du bras de Véro et la traîna dans sa chambre à coucher, puis il la frappa pour mieux la contrôler, alors Véro tomba évanouie sur le lit. C'est une Véro apeurée, blessée et perdue qui se réveilla. Véro aperçut son père coucher près d'elle et eut un haut le coeur. Elle remarqua que ses vêtements étaient déchirés. Véro se mit à pleurer, puis elle descendit dans sa chambre pour aller se chercher d'autres vêtements. Véro appela David pour lui dire qu'elle était désolée, car elle n'avait pas vu le temps passer.
- Je m'inquiétais, dit David.
- Je suis désolée.
- Je veux quand même te voir, Véro.
- Ce soir ?
- Bah ouais. On n'a pas d'école demain de toute manière.
- Je ne sais pas trop là.
- Sinon, je peux aller chez toi. Je veux absolument te voir, te parler, car là c'est trop flou pour moi.
- Alors, on se rejoint au parc dans dix minutes.
- Merci Véro.
Véro raccrocha et alla se chercher une petite veste et sortit dehors, encore tremblante.

Véro alla comme prévue dans le parc et y retrouva David qui était à son habitude, assis sur un banc, toujours le même. Véro alla s'asseoir à ses côtés, puis sursauta lorsqu'il passa son bras autour de ses épaules.
- Tu sursautes toujours au contact de mes mains sur ta peau, dit David surpris de sa réaction.
- Je suis profondément désolée David ! Je fais mon possible pour ne pas sursauter, mais c'est plus fort que moi. Désolée.
- C'est quoi ? Tu n'acceptes pas qu'un gars te touche ?
- Ce n'est pas vraiment ça. C'est que...enfin c'est compliqué. Tu comprendras peut-être un jour, mais pour le moment, je ne peux pas te le dire.
- C'est que tu m'attires Véro, et mon désir est de plus en plus fort chaque fois que je te vois, alors je me demande si se sera un jour possible pour moi de te toucher sans que tu en aies peur.
- Je suis certaine que oui, mais laisse-moi un peu de temps. Je te promet que je fais des efforts, mais c'est compliqué.
- C'est toujours trop compliqué avec toi ! dit David d'un ton sèche.
- Je suis désolée David, je ne voulais pas, dit Véro en pleurant.
- Tu veux vraiment me tanner de toi ? Je t'aime Véro, mais on dirait que tu ne seras jamais d'accord avec l'idée que moi je puisse t'aimer !
- Ce n'est pas ça David. C'est plus compliqué.
- Alors explique-moi !
- Je ne peux pas, dit-elle en baissant la tête.
- Alors tu me reparleras quand tu le pourras. Je t'emène toujours au bal, car je te l'ai promit. D'ici ce temps, ne me parle pas avant que se soit clair dans ta tête.
- Mais...David...
David ne l'écoutait plus et se dirigeait déjà vers chez lui. Véro eut le réflexe de lui courir après pour le rattraper. David avait entendu ses pas, alors s'était arrêté, mais ne s'était pas retourné. Alors Véro le contourna pour être face à lui et se mit à l'embrasser, mais David le repoussa.
- Arrête Véro, dit-il.
- Qui a-t-il ?
- Je ne veux pas que tu fasses ça parce que tu as peur de me perdre ou quoi que se soit. Je veux que tu sois franche avec moi, c'est tout.
- Je veux bien, mais promet-moi de ne pas en parler à personne et de ne pas me juger. Je veux bien me confier à toi, mais ne va pas en parler et laisse-moi faire dans les démarches. Tu me promets ça ?
- Bah je ne sais pas.
- Promet-le sinon je ne peux rien te dire.
- Alors je te le promet.
- Assoyons-nous sur le trottoir.
Véro et David s'installère côte à côte sur le trottoir où ils étaient, puis Véro regarda autour d'elle pour être certaine que personne ne pourrait l'entendre.
- Alors, je vais être direct.
- Tu peux parler, je suis prêt à entendre n'importe quoi.
- Alors, mon père Yvan, me bat et me viole depuis que ma mère est morte.
David détourna la tête pour regarder ses pieds, il s'attendait au pire, mais pas à une chose pareil. En faites, il espérait que ce soit n'importe quoi par rapport à lui, mais pas un problème aussi grave, mais il avait promit de ne le dire à personne. Alors, David releva la tête et remarqua que des larmes coulaient sur le visage de Véro. Alors, il la prit dans ses bras et la serra très fort dans ses bras.
- Merci David...
- Pourquoi merci ?
- Parce que tu m'écoutes, tu ne me juges pas et tu ne t'aies pas enfuit.
- C'est la moindre des choses mon poussin. Je t'aime trop pour te laisser vivre une épreuve du genre toute seule. On va trouver une solution ensemble. Tu viendras vivre chez nous.
- Non, je ne peux pas.
- Ta petite soeur ?
- Il ne lui touche pas, mais ça serait bizarre.
- Je ne sais pas. Je vais réfléchir et je n'agirai pas sans ton consentement.
- D'accord, mais je dois rentrer.
- J'ai peur, Véro.
- Il ne faut pas. On se revoit demain, David. Je t'aime.
Véro se leva et partit, laissant David assis sur le trottoir.

Véro rentra chez elle, puis remarqua avec soulagement que son père était toujours endormie, alors elle se dirigea vers le sous-sol où était la machine à coudre qui appartenait à sa mère. Véro se mit au travail une grande partie de la nuit, puis quand elle se coucha, il ne lui restait plus grand chose à finaliser. Véro se fit réveiller par Yvan qui avait remarqué son absence la veille.
- T'étais où toi hier soir ? Demanda Yvan en allumant la lumière de la chambre de Véro.
- Bah euh...de quoi tu parles ? Dit Véro encore endormie.
- Ne me niaise pas Véro ! Tu sais très bien de quoi je parle ! Tu n'étais pas là hier soir quand je suis descendue, puis la fenêtre de ta chambre était ouverte ! T'étais où ?
- Nul part. En faites, j'étais allée courir, mais je n'ai rien fait de mal.
- Tu ne courais pas le matin, toi ?
-Ouais, mais ce matin je pensais pouvoir dormir un peu plus, alors j'ai décidé d'échanger les choses.
- Pourquoi tu aurais fait ça ? C'est aussi pire te coucher tard, tu es autant fatiguée.
- Bah pour le principe. Si tu serais sorti, tu aurais remarqué que le ciel était particulièrement beau hier soir.
- Et pourquoi sortir par la fenêtre ? Essaye pas avec moi, j'ai été l'adolescent le plus délinquant que tu aurais pu rencontrer, alors tu ne pourras rien me cacher.
- Té fou Yvan !
- Pourquoi tu ne m'appelles pas papa ?
- J'en n'ai pas envie, car habituellement les pères aiment leurs enfants.
- Bah je t'aime.
- Tu ne le prouves pas ! Maintenant, sors de ma chambre !
- Je t'ai à l'oeil, tu es mieux de ne rien raconter de ce que l'on fait dans cette maison petite pute.
- Sors de ma chambre, dit Véro qui était en larme.
Yvan sortit en claquant la porte et Véro alla chercher son téléphone pour appeler David, car elle se sentait vraiment mal. Lorsqu'elle vit le petit couteau, qu'elle avait souvent utilisé pour se mutiler, elle hésita. Elle finit par s'asseoir sur son lit avec le couteau d'une main et le téléphone de l'autre. Véro composa le numéro de David en serrant de plus en plus fort le couteau.
- David, j'ai besoin d'aide !
- Véro ? Qu'est-ce qui se passe ?
- Je me sens mal Dav. Viens me rejoindre.
- Chez toi ?
Véro ne répondit pas, puis David répéta sa question.
- Chez toi ?
- Non, au parc. Ici, ce n'est pas une bonne solution.
- Bon, je pars tout de suite. Tiens bon.
Véro n'avait pas répondu immédiatement, car elle venait de se couper, puis elle avait dû prendre quelque chose pour arrêter le sang de couler. Véro enfila des fausses manches pour la cacher, car elle s'en voulait de l'avoir fait et en avait honte, alors s'être correctement habillée, Véro sortit pour aller en direction du parc.
- Que s'est-il passé ? Demanda David en marchant pour rejoindre Véro qui se dirigeait vers lui.
- Rien.
- Alors pourquoi tu m'as dit que tu te sentais mal et que c'était urgent...et tu es toute tremblante.
- J'ai eu peur que mon père découvre que tu étais au courant.
- Comment ça ? Explique plus.
- Bah euh...il a su que j'étais sortie hier soir. Puis, il se doute de quelque chose, j'en suis certaine. J'ai tellement peur. J'aimerais ne jamais retournée là-bas.
- Je sais. Il faudrait en parler à quelqu'un d'autre qui connait mieux la méthode, je ne suis pas la meilleure personne pour t'aider dans ce cas et pourtant, j'essaie.
- Je sais très bien, David. Sauf que pour le moment, je ne te demande rien sauf de passer un petit moment avec moi. Je ne veux pas être toute seule.
- Je comprend, mais fait attention à toi ma belle.
- J'ai honte d'avoir fait ce que j'ai fait, mais je me sens tellement mal. Je veux que ça s'arrête.
- Je sais. Qu'as-tu fait exactement ?
Véro hésita un moment, puis retira sa manche. David fut si surpris qu'il ne put s'empêcher de sursauter.
- Ça alors mon bébé, ça te fait mal à ce point là ?
- Bah...
David prit alors Véro dans ses bras. Il lui prit la main et l'entraîna jusque chez lui pour qu'il puisse prendre deux planches à roulette, puis ils se dirigèrent vers le skate park. Véro fit des prouesses qui étonna David, puis il fut soulagé de la voir un peu plus détendu.

- Salut vous deux, dit alors un jeune homme en venant les rejoindre près d'un banc.
- Salut, dit David en haussant les épaules.
- Té qui men ? Dit alors Véro en le voyant s'asseoir près d'eux.
- T'énerve pas, j'm'appelle Jeff. Paraît que t'as changé depuis que tu couches ak le nouveau. Bah...je veux dire que tu n'as plus l'air d'être la fille toujours frustrée et bizarre.
- Merci du compliment Jeff, dit Véro d'un ton sarcastique. Si tu veux m'appeler autre que la fille fuckée, je m'appelle Véro. Puis, je te ferai remarqué que je ne couche pas avec le nouveau, puis il s'appelle David.
- Cool pareil hein, dit Jeff un peu gêné qu'elle lui ait répondu comme ça.
- Tu m'as l'air d'un gars super sympa, mais tu m'as pas l'air de savoir t'y prendre avec les filles, mais ça s'apprend, dit alors David en riant.
- C'est quoi ? Vous vous mettez à deux pour me faire filer vraiment épais ?
- Si tu veux, prend-le de même, dit Véro en hausant les épaules. Moi, je me fou un peu de ce que les gens en général pense. À part peut-être mes friends pis mon chum.
- C'est que je ne voulais pas t'insulter, dit Jeff pour se défendre. Je venais, car je trouvais que tu semblais être plutôt cool. Je veux dire qu'en dehors de tes manières un peu direct pour dire ce que tu penses, tu as vraiment l'air d'une fille bien.
- Bah c'est gentil de ta part Jeff, dit Véro en se retenant pour ne pas trop se moquer de lui.
- Bon, nous on n'est pas venu ici pour rien faire. Alors, tu viens Dav ? Dit Véro en se levant.
David lui fit un signe de la tête et ils retournèrent sur la piste pour continuer à s'amuser. Véro faisait des passes de plus en plus compliqué en demandant à David de faire comme elle, mais généralement, il y arrivait en peu d'essais. Jeff vint se joindre à eux un peu plus tard et ils s'amusèrent tous les trois à faire des passes de plus en plus compliqués et à rigoler en disant des niaiseries. Ils décidèrent finalement d'aller se chercher une crème glacée.
- Finalement té pas un mec trop con, dit Véro en s'adressant à Jeff.
- Prend ça pour un compliment de la part de Véro, dit David en riant. Moi, je sors avec et le plus beau compliment que j'ai eu, c'était que j'étais gentil.
- Arrête de niaiser David, dit Véro en riant. Je te dis plein de compliment à toi, alors arrête de te plaindre.
- Mouais tu as raison, dit David avant de l'embrasser tendrement et lui faire un clin d'oeil.
- Bon ben les amoureux, on se reparlera un autre tantôt, je vais maintenant vous laissez, dit Jeff en se levant.
- On ne voulait pas te faire partir, dit alors Véro en tournant la tête vers Jeff.
- Je sais, mais je dois rentrer, dit-il en lui faisant un sourire.
- Alors à la prochaine, dit David en prenant Véro par la taille, qui pour une fois ne sursauta pas.
- Bye, dit simplement Véro avant de retourner au lèvre de David, qui lui caressait les cheveux.
Véro et David s'embrassèrent un long moment, puis lorsque David mit une des ses mains sous le chandail de Véro, il eut un grand soulagement de voir que Véro semblait toujours détendu. Alors, il lui proposa d'aller chez lui, puis Véro accepta d'un signe de tête.

Le soir du bal arriva et ça faisait deux jours seulement que Véro avait finit sa robe, car elle passait de moins en moins de temps chez elle à cause de son père qui profitait de plus en plus d'elle. Véro avait promit de se préparer avec Julie et Marie, alors elle emporta tout chez Julie et alla les rejoindre dans la cuisine.
- Il était temps que tu arrives, dit Julie en finissant de peigner Marie.
- Désolée, j'avais des petites retouches à faire à ma robe.
- Ok. Assis-toi, il faut qu'on te coiffe, dit Marie en souriant.
- Je veux rien de te compliquer.
- Tu n'as pas à t'inquiéter, Véro, dit alors Julie. On recommencera si ça ne te plait pas. Sinon, ta robe est comme tu le voulais ?
- Oui, dit-elle simplement en s'assoyant sur la chaise de la cuisine.
Marie et Julie coiffèrent en peu de temps Véro, puis ils allèrent enfiler leur robe à l'étage. Lorsque Véro sortit sa robe, ses deux amies restèrent surprise.
- Ça alors, c'est vraiment toi qui l'a fait ! S'exclama Julie en voyant la robe de son amie.
La robe était comme la robe de cendrillon, blanche toute brillante, tel une robe de conte de fée. Véro rougit en voyant le visage de ses amies et ne put s'empêcher de baisser la tête.
- Elle est trop belle ! Dit alors Marie en la touchant du bout des doigts.
- Tu as de grosses chances des la reine de la soirée, dit Julie en souriant. Tu le mérites vraiment.
- Allons, il ne faut pas exagérer, mais merci, dit Véro qui était très gênée. Bon, on s'habille ?
- Oui, oui, dit alors Marie.
Les trois filles s'habillèrent, se chaussèrent et redescendirent dans le salon pour attendre leurs compagnons.
- Ça alors, ils ont loué une limousine ! Dit alors Marie en voyant une limousine arrivé dans leurs cours.
- T'as raison ! Dit alors Marie surexité.
Les trois filles s'empressèrent de sortir à l'extérieur.
- Où est David ? Demanda alors Véro qui le cherchait.
- Je ne sais pas, dit Pierre en haussant les épaules. Il devait aller cherher un truc, il va déjà être là-bas. Alors, tu montes quand même avec nous.
- Euh d'accord, dit Véro.
Ils prirent quelques photos avant de monter dans la limousine et se rende vers la salle de bal.
- Tu es très jolie, complimenta Pierre en regardant Marie.
- Oh merci. Tu es très beau aussi, dit-elle en rougissant.
Lorsqu'ils arrivèrent, les gars aidèrent les filles à descendre, puis entrèrent dans la salle. Les regards étaient tous braquer sur eux, le monde semblait s'échanger des paroles à propos de Véro, car ils la pointaient du doigt avec des regards surpris. Véro se sentit très mal et chercha du regard David et finit par le trouver dans un coin de la salle et s'empressa d'aller le rejoindre.
- Véro ? Dit alors David en la voyant arriver.
- Arrête de me niaiser Dav ! Fait pas semblant que tu ne me reconnais pas !
- Ok. Sauf que...je ne sais pas trop quoi dire. Wow ! Té vraiment...vraiment belle là !
- Si tu le dis. Pourquoi tout le monde me regarde comme ça ? C'est énervant.
- Ils te trouvent tous trop jolie, les gars aimeraient être à ma place et les filles sont tous jalouses de toi.
- Arrête de déconner !
- Je suis vraiment sérieux, ma belle !
- Je ne pourrai rester trop longtemps ce soir, car mon père n'est pas au courant et il est contre ce bal.
- D'accord. L'important c'est qu'on soit quand même là.
- Ouais.
- Permettez-moi de vous amenez danser, mademoiselle, dit David en lui faisant un clin d'oeil et en lui tendant sa main.
- Té stupide !
- Non, je m'amuse.
- Bon, alors je veux bien aller danser.
Véro lui prit le bras et ils se dirigèrent vers la piste de danse, en oubliant tous ces conversations qui parlaient d'eux.

Véro et David dansaient sans se quitter des yeux, ils ne parlaient pas, mais tout se passait dans leurs yeux. La passion était présente dans cette soirée, puis Véro était au ange, elle avait pu oublier ce qui se passait chez elle. Ils durent arrêter de danser, car Véro s'était mise à pleurer et voulait absolument aller à la salle de bain pour nettoyer le mascara qui avait un peu coulé. Lorsqu'elle revint à leur table, David lui fit signe de s'asseoir près de lui.
- Pourquoi tu as pleuré Véro ? Demanda David doucement, tout en continuant de la regarder.
- Je me disais que c'était comme dans mes rêves, puis que ça finirait un jour et que je devrais retourner chez moi. J'en n'ai pas envie, tu sais.
- Moi non plus, surtout avec ce qui t'attend chez toi. Écoute, tu devrais t'arranger pour le mettre en prison, il n'a pas le droit de faire ça sur toi.
- David, je ne peux pas. J'irais où ? Je ne peux pas vraiment me résoudre à perdre le seul membre de ma famille. Puis, je pense aussi à Stacy. Je ne peux pas. Puis, j'ai peur.
- Véro, tout est possible. Je resterais avec toi. Si tu veux, on peut s'arranger pour prendre ton père sur le fait pour que se soit plus facile, puis je te promet qu'on trouvera une solution à tous les problèmes que ça pourrait amener. Je suis avec toi Véro, mais je ne veux plus qu'il te fasse de mal.
- David, oublie ça pour ce soir. Au moins pour ce soir.
- Je veux bien.
David approcha Véro pour pouvoir l'embrasser.
- Tu veux encore danser ? Demanda David.
- Non, pas pour le moment.
- Salut vous deux, dit Sébastien en s'assoyant en face d'eux.
- Ah salut Seb, répondit Véro en lui souriant. Où est Julie ?
- À la salle de bain, mais bon ils vont bientôt dévoiler qui est le roi et la reine du bal. J'ai d'ailleurs une bonne idée de qui ça sera, répondit-il en souriant.
- Ah oui ? Qui dont ? Demanda David intrigua.
Sébastien ne prit pas la peine de répondre, car une jeune fille monta sur la petite scène placer à l'avant de la salle avec une enveloppe à la main. La fille parla un peu du concours, puis elle finit par dire que le temps de vote était écoulé, puis qu'elle avait les noms des gagnants.
- On n'a pas voté nous, dit alors David en se retournant vers Véro.
Véro se contenta d'hausser les épaules, puis la jeune fille ouvrit l'enveloppe. Cela prit quelques instants à Véro pour comprendre qu'elle venait de nommer son nom et celui de David.
- Véro, il faut y aller, dit alors David en mettant sa main sur son épaule.
- Euh oui, oui.
Véro se leva, puis se dirigea vers la petite scène, main dans la main avec David. La jeune fille leur remit une enveloppe d'argent, puis les couronnes. Véro était toujours très surpris et laissa David dire un mot de remerciement.
- Hey merci tout le monde d'avoir voter pour nous, enfin c'est normal pour Véro, alors vous êtes cool. Sinon, bah je m'éterniserai pas, alors bonne fin de soirée à tous.
Véro rougit, car tout le monde s'était mit à les applaudire. Lorsqu'ils furent à leurs tables, David embrassa Véro sur les lèvres, ne sachant pas trop quoi dire pour la ramener sur terre.

Véro et David descendirent de la scène, puis Véro demanda à parler seul à seul avec David. Alors, ils allèrent dans un couloir, en dehors de la salle.
- David, je ne me reconnais plus du tout. C'est rendu que je suis la reine d'un bal, commença Véro.
- Oui et tu le mérites, répondit David en la prenant par la taille.
- Je ne crois pas qu'une fille comme moi puisse mériter ça. Ce titre ne m'appartient pas vraiment. Je ne suis plus la Véro d'avant.
- Et alors ? Tout le monde peut changer, non. Puis, moi je sais que sous ta robe de fée, tu es toujours la petite rebelle qui envoie chier tout le monde. C'est juste que tu l'as dit toi même, ce soir c'est différent pour une fois.
- Ouais, mais je n'envoie pas chier tout le monde.
- Je sais. Tu comprends quand même ce que je veux dire.
Véro fit un signe de la tête positif, embrassa David, puis ils retournèrent près de leurs amis. À leur grande surprise, Marie et Pierre étaient en train de s'embrasser, coller contre l'autre, Marie sur les genoux de Pierre.
- Ça alors, il y en a qui s'amuse ici ! Dit alors Véro en les voyant. Vous savez que les hôtels existent ?
- Ouais, on connait ça, répondit Pierre en lâchant un peu Marie. Sauf que Marie a un appartement, alors c'est pratique aussi.
- Ça pourrait être pratique pour vous par exemple ! Dit alors Marie.
- Ouais, c'est sûr ! D'ailleurs, j'y ai déjà penser, dit alors David en regardant Véro.
- Bon, je crois que je devrais rentrer, dit soudain Véro un peu mal à l'aise.
- Déjà ? Demanda Julie intriguée.
- Ouais, répondit Véro en haussant les épaules.
- Une vraie cendrillon ! Dit alors Pierre pour l'agacer.
- Si tu le dis. Enfin, je dois y aller, je suis un peu fatiguée et je veux rentrer. Alors, bonne soirée, dit Véro avant de se diriger vers la sortie, David la suivant.
David raccompagna Véro jusque devant sa porte, puis il attendit avant qu'elle sorte pour l'embrasser.
- Tu veux dormir chez moi ? Demanda David sérieusement.
- Je ne sais pas si je devrais, dit Véro hésitante.
- Où est passée ma rebelle préférée ? Demanda David insistant.
- C'est bon alors, je veux bien passer le reste de la nuit en ta compagnie, dit Véro avant d'embrasser David. Tu m'as convaincu, ajouta Véro en prenant la main de David pour qu'ils se rendent chez lui.
- Je t'aime ma belle.
- Moi aussi. Je t'adore. Tu es sûre que ça ne dérangera pas personne chez toi ?
- Sûr et certain, sinon je ne t'aurai pas invité sans te prévenir.
- Ok. C'est que j'aurais été mal à l'aise. Enfin, si tu m'invites, c'est pour euh...
- Pas obligé. Je sais comment tu es, puis ça sera selon tes désirs. Si tu ne veux pas qu'on fasse l'amour ce soir et bien ça attendra le temps qu'il faut.
- Tu es trop gentil, David.
- C'est normal. Je tiens à toi, alors je fais tout pour te garder.
David et Véro arrivèrent, puis entrèrent dans la maison et montèrent immédiatement à l'étage pour aller dans la chambre de David. David ouvrit la lumière et regarda Véro en souriant. Véro hésita un petit moment, puis se dirigea vers David pour lui enlever sa chemise, puis il passa ses mains dans le dos de Véro pour lui enlever sa robe. David était content d'avoir attendu le temps qu'il fallait, car tous les deux, ils passèrent une nuit extraordinaire.

Véro ne se soucia pas de ce que son père allait dire lorsqu'elle rentrerait, car elle avait enfin décidé de vivre sa soirée magique jusqu'au bout. David et Véro s'étaient endormis l'un contre l'autre. Lorsque Véro se réveilla, elle eut un léger vertige, alors elle se recoucha pour se calmer un peu. Elle s'approcha de David et chuchota son nom dans son oreille pour qu'il se réveille et cela eut le résultat voulu, car David ouvrit les yeux. David allait embrasser Véro, mais celle-ci recula.
- Il y a un problème ? Demanda David un peu inquiet.
- Je ne sais pas.
- Il me semble que hier ça s'était bien passé. Je ne vois pas pourquoi tu ne voudrais pas que je t'embrasse ce matin.
- Mon père va me tuer ! Il savait que le bal était ce soir et il va remarquer que je n'étais pas rentrée. Je commencè à avoir peur, là.
- Oh. Je comprends. C'est quoi tu vas faire ?
- Je vais rentrer chez moi immédiatement, peut-être qu'il dort encore.
- Je ne sais pas.
- Tu attendras ici, je vais t'appeler dès que je peux. Je t'aime beaucoup, David. On se reparle tantôt.
Véro se leva immédiatement et enfila sa robe de bal qu'elle avait laissé tomber près du lit. Elle embrassa David sur la joue, puis descendit en bas. Elle se pressa pour retourner chez elle. Véro fut soulagée lorsqu'elle remarqua que son père n'était pas là à l'attendre, alors elle s'empressa de descendre, de se changer et de ranger la robe. Elle se coucha ensuite sur son lit. Elle allait appeler David, mais elle resta figé en voyant que son père était sur le bord de la porte et semblait la regarder furieusement.
- Tu es allée au bal, hier soir ! Dit-il furieux.
- Oui et alors ? Répondit Véro qui ne voulait pas plier et lui tenir tête.
- Tu vas en subir les conséquences ! Tu ne peux pas te permettre de fréquenter un gars comme tu le fais, il va gâcher ta vie !
- Mais té fou ! C'est toi qui gache ma vie.
Yvan était en colère, il s'approcha de sa fille pour la giffler. Véro avait les larmes aux yeux, mais continuait à soutenir son regard, elle faisait ça pour David, elle ne voulait pas plier et se laisser battre comme une petite fille sans défense, alors elle se leva pour être à la hauteur d'Yvan, qui la frappa une autre fois.
- Je vais t'apprendre à obéir ! Cria Yvan, furieux.
- Je ne veux pas obéir à tes ordres de fou ! Je ne veux tous simplement plus vivre ici, Yvan ! Je vais m'arranger pour ne plus jamais te revoir ! Je te déteste !
Yvan ne disait rien, mais il mit ses mains autour du cou de Véro et serra avec force, tellement que Véro s'évanouie. Le visage de Véro était mauve, lorsque David arriva en courant et frappa Yvant par derrière pour qu'il lâche Véro. Il était arrivé avec des policiers qui s'occupèrent de menotter Yvan, pendant que David se précipitait sur Véro pour l'aider. David lui fit le bouche à bouche, car Véro ne respirait plus. Un des policiers vint l'aider et ils l'emmenèrent à l'étage, où des ambulanciers les attendait. Ils embarquèrent Véro dans l'ambulance et ils lui mirent une machine pour l'aider à respirer de nouveau. David était dans l'ambulance et regrettait d'avoir laisser Véro partir seule. Il savait qu'il aurait dû partir avec elle et prévenir les autorités avant, il ne se le pardonnerait pas si Véro venait qu'à mourir.

David n'eut pas la permission de suivre Véro jusqu'à la salle d'urgence, alors il se rendit dans la salle d'attente. Il était un peu soulagé que le père de Véro soit enfin enfermé, mais il avait tellement peur d'être arrivé trop tard. David faisait les cents pas en regardant la porte par où ils avaient amené Véro. Ils arrêtaient tous les médecins ou infirmières qui passaient par là pour leur demander s'ils avaient des nouvelles, mais c'était toujours des réponses négatives. David commençait à perdre la tête lorsqu'un médecin vint enfin le voir pour lui donner des nouvelles.
- Bonjour jeune homme, je crois que vous êtes le petit ami de Véro.
- Ouais. Elle est correct ?
- Disons que pour le moment, oui. Son coeur a arrêté de battre pendant une fraction de seconde, mais on l'a réanimé. Si vous seriez arrivé quelques instants plus tard, ça aurait été trop tard, mais vous lui avez sauvé la vie. Si vous voulez, vous pouvez allé la voir, mais elle est très faible, alors allez-y doucement.
- Vous n'avez pas à vous inquiéter, je vais en prendre soin ! Répondit David en se levant d'un bond.
Le médecin lui indiqua dans quel chambre ils l'avaient emmené et David ne prit même pas le temps de dire un merci et se dirigea vers la chambre en question. Lorsqu'il entra, il ne vit qu'un seul petit lit dans le milieu de pièce très petite. Véro avait les yeux ouverts et David remarqua qu'elle chantonnait, il s'approcha d'elle et lui prit la main pour l'embrasser.
- Merci, dit-elle en un souffle.
- C'est tout à fait normal, ma belle. Je ne pouvais pas te laisser seule avec cette brute, alors...
- Non, merci de m'aimer.
- Ah ça. Je n'y peux rien, c'est arrivé tout seul, dit-il alors en souriant.
- Je t'aime, toi ! Dit alors Véro avant de tousser un peu. Je déteste être brancher après plein de machine ridicule. Je déteste cette hopital de merde !
- Je te reconnais enfin. J'avais peur que tu deviennes la fille gentille ou peureuse.
- Je déteste aussi ce genre de fille. Tu n'as pas à t'inquiéter, mon cerveau n'est pas endommagé, dit-elle en rigolant.
- J'ai une de ces chances !
Véro souria en entendant ça et David s'approcha pour l'embrasser tendrement.

Véro le repoussa un peu pour mieux le regarder.
- Tu es beau quand tu as le visage déformé par la peur, dit Véro.
- De quoi ? Je n'ai pas peur...
- Bah si.
- Tu as peut-être raison et après tout, c'est normal. J'avais peur de te perdre ! Je ne sais pas, mais ce n'est pas une bonne idée de m'abandonner dans ce monde cruel !
- Ah David ! Répondit Véro, souriante. Je ne t'abandonnerai pas maintenant.
- Oh merci ! Milles fois merci, ma belle déesse !
- Et euh...mon père ?
- Enfermé ! Bon débarras !
- Tu as bien raison, dit Véro, contente d'entendre la nouvelle.
- Tu sais où tu vas aller après ?
- Non. Pas du tout ! Dit Véro un peu découragée. Je n'ai pas vraiment envie d'aller vivre avec ma soeur, Marie.
- Viens vivre avec nous. La dame de ma famille d'acceuil parlait d'accueuillir un autre ado chez elle. Ça pourrait être toi et je suis certain qu'elle t'adorerait.
- Oui, bien sur. Une énervée de plus à surveiller, elle en serait sûrement très contente.
- Bah oui. Ça met du bonheur dans sa maison quand je suis là, alors qu'avec toi, ça serait deux fois plus heureux.
- Surtout pour toi...et pour moi.
- C'est un détail, ma belle Véro. Si tu veux, je vais lui en parler quand elle viendra te voir.
- On ne perd rien à essayer, répondit Véro, avant de fermer les yeux, car elle avait très mal.